Je crois au sexe et à la mort. Mais avec la mort, on est sûr de ne jamais être déçu.

Ce n'est pas un secret, Woody Allen adore les Marx Brothers et Tennessee Williams, et il va conjuguer la somme dans un film de science-fiction tout à fait improbable mais ô combien drôle et jubilatoire.
Woody joue ici un quidam qui, réveillé deux cent ans plus tard,va devenir malgré lui le chef d'une révolution destinée à renverser le gouvernement américain du futur, soit en 2073. Ça ne va pas marcher comme prévu, et il va devoir se transformer en robot, et rencontrer une jeune femme utopique.

Dans un film qui parodie largement également 1984 et 2001 L'odyssée de l'espace (avec un ordinateur qui ne peut que rappeler HAL), Woody Allen s'en donne à cœur joie dans ce type hypocondriaque qui râle tout d'abord avoir à payer 200 ans de loyer en retard puis constate qu'il n'a pas eu de relation sexuelle depuis 204 ans (en comptant ses 4 années de mariage avec son ex-femme ! Le rythme du film est fortement influencée par le muet, avec ces plans de fuite en accéléré ou cette volonté de mettre le bazar à la manière des Marx Brothers. Mais la grande surprise du film est la place prise par Diane Keaton, absolument éblouissante de beauté et de talent, car on y découvre un rôle tout aussi déluré que Woody Allen au fur et à mesure qu'elle le côtoie.

A l'instar de mon titre, les bons mots de Woody fusent, dans des accoutrements souvent aussi déjantés et de la nourriture grossie, comme une branche de céleri qui doit mesurer deux mètres. C'est aussi l'occasion pour Allen de parler sexe, avec ce manque qui revient constamment chez son personnage et sa consternation quand il découvre que pour faire l'amour dans le futur, un couple s'enferme dans un tube nommé Orgasmatron qui leur fera prendre leur plaisir en quelques secondes. Et il va encore plus tomber des nues quand il verra que le personnage de Diane Keaton est aussi très calée sur le côté physique de la chose !

Comme souvent dans les premiers films de Woody Allen, c'est une énorme farce, qui ne va pas bien loin avec la représentation du futur souvent loufoque, mais j'y ai passé un excellent moment.
Boubakar
7
Écrit par

Créée

le 15 nov. 2014

Critique lue 610 fois

6 j'aime

Boubakar

Écrit par

Critique lue 610 fois

6

D'autres avis sur Woody et les Robots

Woody et les Robots
Gand-Alf
6

Utopia.

Dans la parfaite continuité de "Bananas" et de "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe...", Woody Allen joue à nouveau la carte de l'humour absurde et du burlesque, profitant de ce...

le 4 nov. 2013

25 j'aime

5

Woody et les Robots
lessthantod
6

Bête, con et drôle ... et heureusement que c'est drôle !

Woody et les Robots de Woody Allen est une pure comédie allenienne, dans la droite lignée des comédies de ses début. Si vous riez de bon cœur devant Bananas et Guerre et Amour, vous adorerez celui-ci...

le 27 juil. 2022

7 j'aime

Woody et les Robots
Boubakar
7

Je crois au sexe et à la mort. Mais avec la mort, on est sûr de ne jamais être déçu.

Ce n'est pas un secret, Woody Allen adore les Marx Brothers et Tennessee Williams, et il va conjuguer la somme dans un film de science-fiction tout à fait improbable mais ô combien drôle et...

le 15 nov. 2014

6 j'aime

Du même critique

Massacre à la tronçonneuse
Boubakar
3

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

le 18 févr. 2022

44 j'aime

Total recall
Boubakar
7

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3

Dragon Ball Z : Battle of Gods
Boubakar
3

God save Goku.

Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...

le 15 sept. 2013

42 j'aime

9