De tous les réalisateurs possibles pour réaliser ce récit tiré de l’histoire vraie de deux policiers coincés sous les débris des tours jumelles, Oliver Stone était franchement loin sur la liste.
Pourtant, c’est bien lui qui est à la tête de ce sobrement appelé World Trade Center. Pour une fois, on ne parle pas du tout politique, mais seulement de la catastrophe, la manière dont elle a touché les Américains à travers le drame de ces deux hommes. Oliver Stone ne perd pas de temps avec la catastrophe qui tape dans les dix premières minutes, en évitant de passer trop de temps sur l’exposition des personnages, qu’on apprendra à connaître lorsqu’ils seront coincés dans les décombres. Si l’on ne retrouve aucune des qualités habituelles des films d’Oliver Stone (pas de passage en noir et blanc, de jeu avec le format de l’image, de son distordu), le film reste visuellement très impressionnant dans la première demi-heure avec l’attentat avant d’être beaucoup plus classique dans l’heure qui suit. Les deux personnages principaux sont coincés et les familles pleurent. Heureusement, le film remonte d’un coup lorsqu’arrive le final, absolument merveilleux, où les bons acteurs arrivent par paquets de douze (Stephen Dorff, Michael Shannon, Brad William Henke…) et l’émotion y est bien plus palpable que sur la première heure et demie. Nicolas Cage et Michael Peña sont fabuleux.
World Trade Center passe un peu trop de temps sur les deux héros coincés, mais avec de tels acteurs, on ne peut pas en vouloir à Oliver Stone de passer du temps avec eux. Dommage que le score soit aussi pompier…