Film bancal de type 2/3 + 1/3
Les deux premiers tiers, menés au pas de course, remplissent leur contrat en tenant le spectateur en haleine et en présentant une vision plutôt originale de zombies pour le moins dynamiques : terrifiants par leur rapidité, fascinants par leur comportement kamikaze.
Bien sûr on n'échappe pas aux poncifs de la famille typique et soudée, du héros retiré des affaires et qui se voit obligé de revenir "mais il n'avait pas envie au début / mais il faut bien sauver l'Amérique, et puis le monde aussi !". Pas plus qu'aux ostensibles incohérences permettant de passer d'une scène mémorable à une autre.
Et puis tout d'un coup c'est le drame ! Toute la tension s'écroule sur le dernier tiers, semble-t-il écrit par un scénariste différent, et ça se voit.
Plus aucun enjeu dramatique, car le héros "dévoile son jeu", il expose comment vaincre les zombies. Mais finalement est-ce bien la peine ? Car ceux-ci deviennent tout à coup beaucoup plus classiques, mous, beuglant, claudiquant, caquetant comme des poules (!), le tout portant plus à l'hilarité qu'à l'angoisse.
Paradoxalement, on peut particulièrement goûter dans cette partie les références appuyées aux FPS type Half-Life : déambulation dans d'interminables couloirs de laboratoires, personnages équipés des armes mythiques de début de jeu que sont le pied-de-biche (ah le panard !), la hache ou le simple pistolet.
Mention bien tout de même à Brad, convaincant, et à la musique, plutôt bien réussie.