WRESTLEMANIA 36 est un Wrestlemania unique, car c'est le Wrestlemania qui a été fortement impacté par la crise du Covid 19. On se retrouve dans un Wrestlemania se déroulant à huit clos au performance center, et le tout sans public, ce qui donne une ambiance morte dans ce show, avec en plus des matchs de championnat qui ont été modifié. Et l'une des nouveautés de ce Wrestlemania, c'est que pour éviter de faire un show trop long en une nuit, on a coupé le show en deux nuits, une bonne chose pour ceux qui se plaignaient que les Wrestlemania duraient de plus en plus longtemps.
Au niveau de la qualité, je trouve que c'est un Wrestlemania assez divertissant mais parmi les moins bons de ces dernières années, et ce sans être la faute à la crise sanitaire.
La première nuit de ce Wrestlemania est assez bon.
On commence bien avec un très bon match pour les titres par équipes féminins entre Nikki Cross et Alexa Bliss contre Asuka et Kairi Sane.
Puis on a un sympathique match entre Elias et King Corbin.
On enchaine avec le match pour le titre Women’s de Raw entre Becky Lynch et Shayna Baszler. C’est un match sympathique mais pas ouf, et avec un finish de merde où Baszler se fait avoir comme une débutante.
Puis on a le match pour le titre intercontinental entre Sami Zayn et Daniel Bryan qui est vraiment très moyen en étant indulgent, avec notamment une première partie nulle où Zayn est booké comme le mec tricheur qui n’a pas de couille et qui n’arrête pas de fuir le combat.
On remonte le niveau avec un très bon ladder match pour les titres tag team de Smackdown entre John Morrison, Kofi Kingston et Jimmy Uso. A la base c’est sensé être un 2 contre 2 contre 2, mais vu que The Miz avec des problèmes de santé sans doute en raison de la Covid 19, on a changé le match pour en faire un 1 contre 1 contre 1 pour les titres par équipes, chose de très étrange. Sinon le match est vraiment bon avec beaucoup de bons spots, malgré un finish la aussi pourrie.
En enchaine bien avec un très bon match entre Kevin Owens et Seth Rollins. On commence avec un match simple qui se termine avec Rollins qui se disqualifie, mais Owens refuse de gagner comme ça et a relancé le match en en faisant un NO DQ. Cette deuxième partie est vraiment fun avec notamment le spot où Owens s’écrase sur Rollins à travers la table depuis le logo de Wrestlemania.
Puis on a le match pour le titre Universal entre le champion Goldberg qui est devenu champion suite à son squash scandaleux sur le Fiend, face à Braun Strowman qui lui remplace Roman Reigns qui n’a pas voulu se déplacer pour ne pas choper le Covid. Et ce match est une purge, deux minutes qui ne se résume à Spear et Running Power Slam. Et c’est Strowman qui remporte enfin le titre universal, le seul point positif de ce match.
Et on termine cette nuit 1 avec le Boneyard match entre Undertaker et AJ Styles. La situation sanitaire à tout de même permis de réaliser des choses originales, et c’est le cas ici car c’est le début des Cinématch, des matchs tournés en avance et tourné comme une scène de cinéma. Et c’est un des meilleurs matchs de ce Wrestlemania, avec le retour du Taker en American Badass. C’est un match vraiment fun se passant dans une grange proche d’un cimetière, avec un combat entre le Taker et Styles, mais également contre des figurants déguisés en Druide ainsi que face au Club. Un match bien fun et originale en assumant un coté nanar avec quelques aspects horrifiques, ainsi que le coté badass digne des Chuck Norris. Un très bon Cinematch qui change de d’habitude à la WWE et qui figure parmi les meilleurs matchs du Taker depuis Wrestlemania 29.
Une bonne première nuit malgré des taches.
On enchaine désormais avec la nuit 2.
On commence très bien cette nuit avec un des meilleurs matchs de ce Wrestlemania, à savoir le match intense pour le titre NXT entre Charlotte Flair et Rhéa Ripley.
Après on a un match correct sans plus entre Bobby Lashley et Aleister Black, ainsi qu'un match passable entre Otis et Dolph Ziggler.
On enchaine avec une des affiches de ce Wrestlemania, à savoir le Last Man Standing entre Edge et Randy Orton, avec une bonne rivalité où Orton à trahit Edge qui venait à peine de faire son retour. C'est un match que j'ai apprécié avec de bons moments comme le spot final avec Edge qui en pleur exécute son con-chair-to sur Orton, malgré des moments ridicules comme les passages dans la salle de gym et dans le grand bureau. Par contre c'est un match horriblement long de 36 minutes, avec une partie du match limite soporifique.
Après on a un tag team match court mais efficace entre les Street Profits face à Austin Theory et Angel Garza.
Après on a un fatal 5 way à élimination pour le titre Women's de SmackDown qui est pas mal bien que trop long pour ce que c'est.
Et la on arrive à la surprise du show, à savoir le cinematch entre John Cena et the Fiend. C'est plus un segment qu'un match, avec un tout totalement créatif où Cena entre dans l'univers parodique mais aussi terrifiant du Firefly Fun house. On est face à un gros délire digne d'une production Netflix où on fait des retours dans le passé comme la première confrontation entre Cena et Kurt Angle, le retour au match entre Bray et Cena à Wrestlemania 30, ainsi que des passages WTF comme le moment à Saturday Night Life, ainsi que le moment où Cena est membre de la NWO. Une expérience unique et créatif.
Et le main event est pour le titre de la WWE entre Brock Lesnar et Drew Mcintyre. Ce match est vraiment mauvais, trop court avec la même construction que le Goldberg/Strowman, à savoir une succession de finisher, de F-5, german suplex et de Claymore Kick. Le seul positif du match, c'est la consécration de Drew Mcintyre qui devient champion et le construisant totalement comme le top face de 2020, malgré que l'après match soit malgré tout gâché par l'absence du public.
Au final, on a eu le droit à un Wrestlemania historique en raison de la crise du Covid 19. Mais ça reste un Wrestlemania qui fait son job malgré la qualité des matchs pour les titres suprêmes.