Une suite qui réussit à gommer les défauts du précédent du film et à concrétiser ce qu’il avait essayé de mettre en place. J’avais un assez mauvais souvenir de ce film, mais il il se révèle au final être vraiment de très bonne qualité. La scène d’intro nous plonge direct dans le bain en étant purement géniale (une des meilleures scènes de la saga, c’est certain), puis l’histoire poursuit ce que le premier film avait entamé. Elle développe les différents personnages, leurs relations, leurs convictions. De plus, on a droit cette fois-ci à l’apparition du « troisième camp » incarné par William Striker : un ennemi devant lesquels les mutants doivent s’unir pour vaincre. Même si au final, chacun aura son plan derrière la tête et sa façon de contre-attaquer.
Une histoire vraiment prenante et intéressante. En plus, elle fait la part belle à Diablo, l’un de mes mutants préférés. Bon, il y a encore des défauts, ça reste dans la lignée des films des super-héros on sait donc à quoi s’attendre ; mais tout est très bien dosé, que ce soit l’humour, l’action ou les émotions (la scène où Iceberg va chez ses parents, elle aussi vraiment très bien pensée), et on est toujours dans le plus pur esprit d’un comic. Certains personnages à peine développés précédemment ont également droit à un approfondissement. Et puis, comme pour chaque second opus, celui-ci ne déroge pas à la règle d’une histoire plus sombre qui se finit toujours mal pour les héros.
Sur le casting, ça n’a pas changé : Patrick Stewart (bien qu’un peu plus absent) et Ian McKellen tiennent le haut du panier, chacun d’eux débordant encore une fois de charisme, disposant souvent des meilleures répliques et des meilleures scènes. Jackman est fidèle à lui-même, le reste du casting continue à faire son taff et même Famke Janssen s’est un poil améliorée, même si elle reste toujours en mode armoire à glace. Notons les arrivées d’Alan Cumming, plus que correct, et Brian Cox, parfaitement dans la peau de son personnage.
Sur le plan technique, on note là aussi des progrès : la musique, toujours avec ce même thème qui correspond bien au film, arrive cette fois-ci à accompagner efficacement chacune des scènes et à transcender celles se devant être épique. Idem pour la mise en scène, qui réussit à passer le cap de simplement filmer des acteurs mais donner vie à une histoire. Je reprendrais l’exemple de la scène d’intro qui est l’incarnation parfaite des progrès fait depuis le premier opus (même si c’est le Requiem de Mozart qui accompagne). Les décors et les effets spéciaux sont toujours au top, même si certains effets ont déjà un peu mal vieilli (je pense à l’eau notamment).
Bref, une concrétisation des bases qu’avait posées le premier film. Clairement, c’est ce qu’on appelle une suite réussit, qui développe encore plus l’univers du premier, gommant les défauts, le tout pour une histoire passionnante et qui fait passer toujours le même message de tolérance. Ce n’est pas souvent que les suites surpassent leurs aînés, et on peut le souligner ici.