Bon eh bien voilà, c'est fini. C'est avec ce film que la première saga X-Men se termine. Avant qu'une prochaine ne commence, cette fois-ci sous le giron Disney et dans son gigantesque MCU. La saga se termine donc sur un échec, à la fois critique et commercial. Faut dire que c'était prévisible. X-Men : Days of Futur Past marquait une forme d'apothéose pour la saga, à l'instar d'Avengers : Endgame, en réunissant les personnages les plus populaires, toutes générations confondues, et allant même jusqu'à ramener ceux disparus à la fin. Puis est arrivé X-Men : Apocalypse qui a donné l'impression d'être un pétard mouillé à côté de son prédécesseur. L'enthousiasme autour de la saga sur les mutants était alors retombé, on en attendait plus rien. Ils ont tout de même insisté pour sortir un ultime opus, X-Men : Dark Phoenix, dont tout le monde se fichait un peu. Et le résultat est à l'image de ce qu'on attendait.
Qu'on soit bien clair, ce nouvel épisode n'est pas affreusement mauvais. Honnêtement, il se laisse regarder, il y a quelques petites bons moments, ce n'est pas une catastrophe. Mais si le film s'en sort pas si mal, c'est en réalité surtout grâce au reste de la saga. On s'est attaché à ses personnages et à cet univers, on a de la sympathie pour eux et cette sympathie adoucit les défauts du film. Ce dernier est également en parti sauvé par le casting, dont James McAvoy et Michael Fassbender, qui est capable même lorsqu'il est mal dirigé de sauver les meubles et offrir des prestations au moins correct, et par la bande originale de Hans Zimmer pour la même raison.
Cependant, s'il n'y avait pas eu tous ces précédents opus sortis antérieurement, X-Men : Dark Phoenix se seraient montré bien ennuyeux, et probablement franchement mauvais. Là encore, c'était assez prévisible. Donner les rênes de ce nouvel épisode à Simon Kinberg n'était évidemment pas une bonne idée. Le producteur/scénariste de la saga n'avait déjà pas franchement convaincu par le passé. X-Men : Apocalypse était surtout décevant pour son scénario et pour la construction de ses personnages qui paraissaient bien vide. Une nouvelle fois, le film avait été sauvé par le casting, par la bande originale et par la réalisation de Bryan Singer qui sait créer des scènes fortes. Mais là, pour ce dernier volet, on perd l'atout de la réalisation puisque Kinberg se révèle être un bien piètre metteur en scène. Il se contente de simple champ/contre-champ pour les dialogues et les scènes d'action ne sont pas plus inspirées, se montrant parfois même carrément brouillonnes. Il n'y a pas ce côté spectaculaire qu'on pourrait attendre d'un tel blockbuster. Le côté divertissement n'est pas vraiment satisfaisant.
De plus, l'histoire qu'il a écrite pour cet ultime chapitre est également insuffisante. La trame est basique, prévisible et contrairement aux films du MCU, elle n'est pas sauvée par des touches d'humour ni par une mise en valeur de ses personnages. En effet, les protagonistes sont encore survolés, les bons et les méchants, comme par exemple les extra-terrestres qui n'ont quasiment aucun développement, qui ne représentent aucune menace et dont on se fiche royalement du début à la fin. Et pour ne pas aider, les dialogues sont simplistes et sonnent faux par moment.
Bref, X-Men : Dark Phoenix est un échec prévisible. Un échec relatif, certes, car ce douzième et dernier opus n'est pas non plus désagréable à regarder. Mais un échec tout de même car le film se montre extrêmement plat et en comparaison avec les autres films de la saga, celui-ci est clairement l'un des moins bons. C'est d'autant plus "raté" que la saga se termine avec ce film qui n'aura pas réussi à redorer l'image des X-Men auprès du public qui n'avait visiblement plus d'attrait pour cette franchise.