On se demande toujours un peu pourquoi ce film existe. Même si tous les personnages principaux sont de retour et qu’il s’agit d’une suite de la trilogie prequelle, on a l’impression qui s’agit plutôt d’un épisode à part: pas de X générique, pas de Bryan Singer, pas tellement rattaché à l’époque dans lequel il se déroule alors que c’était un des points forts de tous les X-men précédemment.
Passé cet état de fait, le début du film arrive à vous captiver grâce à une entrée dans l’action rapide et le personnage de Jean Grey (Sophie Turner convaincante mais si elle n’atteint jamais le niveau de jeu et le charisme de Famke Janssen dans X-men:L’affrontement final qui paraissait toute à la fois fragile, inquiétante, désirable, dangereuse, dérangée et surpuissante) puis il commence à se déliter un peu.
Les scènes s’enchaînent de façons trop brutales, il y a plusieurs moment dans le film où les personnages discutent puis d’un coup, ils se battent, mais la transition entre les deux donne un effet toc et fake.
Et puis, comme on pouvait le redouter, une impression de déjà-vu nous assaille à certains moments. Car oui, cette histoire nous a déjà été contée dans le mauvais X-men:L’affrontement final (dont tous ce que nous pouvions sauver était le personnage de Jean Grey, les scènes d’action et les effets spéciaux encore hallucinants 13 ans après).
Jean tuant des personnages principaux lors d’une de ses crises pendant lesquelles elle perd le contrôle de ses pouvoirs, son retour dans sa maison d’enfance, ainsi que la fin du film qui rappelle celle de L’affrontement final.
Malgré tout ces points qui peuvent être rebutants, Dark Phoenix, est plutôt attachant et bien meilleur que la précédente adaptation de cet arc narratif. On passe un bon moment à le regarder et on est même ému en pensant que celui-ci marque sans doute la fin de la première et meilleure (à mes yeux) saga super-héroïque cinématographique.