Mutant ayant traversé le XIXe et le XXe siècle avec son frère (Liev Schreiber) grâce à leur pouvoir de régénération immédiate, Wolverine (Hugh Jackman) se fait recruter lors de la guerre du Viêt-Nam par le colonel Stryker (Danny Huston) pour faire partie d’un commando spécial de mutants. Des années après avoir quitté le groupe, Wolverine voit ressurgir Stryker, qui lui propose de le transformer en arme superpuissante… Le mutant accepte, espérant pouvoir ainsi venger la mort de sa femme (Lynn Collins).
Si on apprécie les X-Men de Bryan Singer, c’est parce qu’ils détonnent aujourd’hui par leur refus du grandiloquent. Si l’on est déçu face à leurs suites, c’est justement parce que ces dernières s’y jettent à corps perdu.
Gavin Hood ne fait donc malheureusement pas exception à la règle, et si X-Men Origins : Wolverine n’est pas à la hauteur, c’est en partie à cause de son abus d’effets spéciaux, notamment dans l’affrontement final qui s’avère d’un inintérêt complet. Il faut toutefois également accuser le scénario de David Benioff (qui se rattrapera de manière fort heureuse avec Game of Thrones) et Skip Woods, qui ne semble avoir pour seul but que d’enchaîner le plus possible de clichés du cinéma hollywoodien, ce qui fait qu’on sait toujours ce qui va se passer 10 minutes avant que les événements surviennent et que les tentatives d'émotion échouent lamentablement.
Comme on est dans X-Men, le rythme constant parvient à maintenir le spectateur éveillé, mais pas à sauver un film beaucoup trop transparent pour convaincre de son utilité.