Y2K
4.9
Y2K

Film de Kyle Mooney (2024)

We'll make it up to you in the year 2000

En 2009/2010 sortaient aux US, et à quelques mois d'intervalle, trois œuvres pop-corn assez complémentaires dans leurs délires et énergies: Zombieland, Kick-Ass et Scott Pilgrim vs the World. Un "phénomène" similaire se reproduisit l'année d'après avec l’enchaînement Scream 4, Fright Night, Detention... Et bien voilà qu'un alignement du même ordre prend, de nos jours, forme avec pour fil rouge le début des années 2000 via Time Cut, Ick* et, donc, Y2K.


Réalisé et co-écrit par le nostalgique (rien que sa série-concept Saturday Morning All Star Hits!, tu as compris...) Kyle Mooney qui, ayant eu le même âge que ses héros au moment de l'action de son film, sait donner un regard plus authentique/moins calculé sur la pop-culture de la période en question, ce Y2K revisite le fameux Bug de l'an 2000™ façon "films de vidéo-club" (Virus, Le Cobaye, Le Tueur du futur, voir The Mangler 2... Ils sont venus, ils sont tous là) au travers d'une soirée étudiante qui va partir en cacahuète high tech.


Dommage que l'intrigue se concentre sur l’éternel gringalet amoureux en secret de la, encore plus éternelle, fille "inaccessible", mais, heureusement, l’écriture des seconds rôles est plus soignée et arrive facilement à les rendre, eux et leurs échanges, amusants, se concentrant sur une jeunesse MTV-compatible (littéralement classée par goût musicaux) ne manquant pas de répondant en plus d'être assez bien équilibré en temps d'écran et importance.


Si la séquence du massacre durant la soirée du réveillon aurait gagné à durer davantage et à exploiter le concept de manière plus inventive et folle (l'utilisation d'un lit électrique est teasé pour pas grand-chose) et que le rythme se calme un peu après, la progression de ses personnages dans cet apocalypse technologique demeure plaisante à suivre, entre bons mots et références moins évidentes que souvent dans les œuvres abordant une période par le prisme de sa pop culture (un scénariste qui aurait voulu flatter les 90's aurait, par exemple, fait louer Terminator 2 à ses héros). Et poser le contexte via un écran d'ordi façon Unfriended est une bonne idée.


Bon délire, pas exploité à fond, mais potentiellement appréciable, au moins pour les millenials.


*Regrettable que Joseph Kahn, le twittos, n'ait jamais évoqué Y2K (qui s'est d'ailleurs bien scratché au Box Office US) tant la démarche semble proche de son univers, au point qu'un gros hommage soit rendu au clip de Sisqó, Thong Song, justement réalisé par Joseph K.

Maybe-Life
7
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le 27 déc. 2024

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