Avec Y2K, Kyle Mooney ne se contente pas de surfer sur la nostalgie des années 90 : il va jusqu'à recréer l’atmosphère même de films pour ado de l’époque. Dès les premières minutes, on a la sensation de replonger dans ces films d’horreur-comédie qui ont marqué la fin de la décennie, comme La Main qui Tue (Idle Hands) ou The Faculty. Tout y est : le casting d’ados attachants et un peu losers, les références pop-culture, et surtout, cette ambiance à la fois décontractée et paranoïaque propre à l’entrée dans le nouveau millénaire.
Le début du film fonctionne bien. Pour avoir vécu cette époque au même âge que les protagonistes, il y a une vraie nostalgie, que ce soit dans la musique, l'utilisation d'internet 56k et de Winamp ou les références à la pop culture. L'intro capture vraiment bien ce qu'était la technologie de l'époque. L’introduction est plutôt cool à ce niveau-là et la scène du passage à l'an 2000 fonctionne bien.
Malheureusement le film s'essouffle vite et a du mal à capitaliser sur son concept qui aurait fait un bon court métrage mais qui ici s'étire péniblement sur 1h30 avec un scénario qui tourne en rond et un humour qui perd en efficacité. L’intrigue devient prévisible, et le chaos qui s’installe après minuit peine à maintenir l’énergie du début. Toute la partie comédie du passage à l'âge adulte n'est pas cohérente et on a vraiment du mal à s'attacher aux personnages à cause des changements de tons permanents.
Y2K peine à trouver une identité claire, jonglant entre horreur-comédie, thriller et romance adolescente sans réellement exceller dans aucun de ces genres. Ce mélange trop ambitieux finit par diluer l’impact du film, qui manque à la fois d’humour, de tension et d’émotion.