Des choses à dire sur ce film :
Deux comédiens au chômage sont engagés par erreur en tant que détectives privés par un riche industriel. Parce qu’il faut bien manger, ils décident quand ils découvrent le malentendu, de ne pas le dissiper, et de protéger tant bien que mal la petite famille. Parce qu’il faut bien manger, on retrouve dans les rôles principaux Michel Galabru, Paul Préboist, Daniel Prévost, Darry Cowl, Marion Game et Henri Guybet.
Étant donné qu’il n’y a pas de scénario au-delà de l’idée de départ, le résultat est à la hauteur de ce que promet ce type de casting quand il est livré à lui-même : Y’a un os dans la moulinette c’est n’importe quoi, c’est curieusement aussi mou qu’hyperactif, c’est théâtral en diable, c’est drôle sans le vouloir et horrible quand ça cherche à l’être. L’arsenal humoristique déployé, qui va d’une reprise pouet pouet de l’Internationale au bon vieux type qui examine le contenu de son verre parce qu’il a assisté à quelque chose d’incongru, n’est pas étranger à ce naufrage cinématographique.
Pour faciles que puissent être les ressorts comiques dont le film abuse, leur utilisation n’en est pas moins sacrément mal maîtrisée, si bien qu’il y a plus de gags qui tombent à plat à la minute dans Y’a un os dans la moulinette que de concepts opérationnels dans un discours présidentiel... Exemple notoire avec la scène dans laquelle Émile (Michel Galabru) escorte Flora (Marion Game) au supermarché : chaque gag est avorté avant même de commencer. Mais au moins, il se passe un peu quelque chose (déjà Galabru y propose sur un ton désabusé une des meilleures descriptions jamais faite des lentilles : « Ça ressemble à du caviar mais ça n’a pas le goût de poisson »). Ce n’est pas toujours le cas dans le film.
En bref, Y’a un os dans la moulinette est assez pénible maaaais il faut reconnaître que, grâce à des acteurs qui donnent tout sur un scénario qui n’a absolument rien à offrir, il a malgré tout un côté vaguement sympa. Et puis franchement, c’est impossible de ne pas aimer des comédiens comme Paul Préboist ou Michel Galabru même quand on leur fait faire n’importe quoi...
Hum... ce film ne compte assez d'ingrédients pour jouer au bingo avec une grille de 36 cases, mais voilà quand-même les 29 ingrédients repérés
Bonus
Riviera détente > « Si tu vois ce que je veux dire »
Personnage > Agissement
À voix haute > Lit ou fait la lecture – Montre un truc du doigt
Personnage > Caractéristique
Créateur ou créatrice d’inventions farfelues – Traître·sse (coup de théâtre)
Personnage > Interprétation
En fait des caisses
Réalisation > Audio
Bruit générique > Son de dessin animé : ressort, clochette, etc.
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Caché derrière des plantes vertes – Calembour – Comique de répétition – Est bourré·e ou drogué·e (gag) – Examine son verre d’alcool, sa bouteille ou son pétard après avoir été témoin d’un événement extraordinaire – Gag avec la police – Gag cartoonesque > Personnage noirci ou aux vêtements déchirés de manière artificielle après une explosion – Interprétation > Louche ou grimace après avoir reçu des coups – Quiproquo de situation – Quiproquo sur l’identité des personnages
Scénario > Contexte spatio-temporel
Cliché touristique
Scénario > Dialogue
À voix haute > Se parle – Phrase qui commence ou se termine par un sifflement
Scénario > Élément
Gifle de femme outrée
Scénario > Ficelle scénaristique
Cauchemar > Se réveille en hurlant/en sueur/en sursaut – La personne qui sait la vérité n’est crue par personne
Scénario > Situation
Bagarre > de bar
Thème > N’importe quoi
Carton-pâte > Coup de poing pouet-pouet – Scientifiquement non prouvé > Physique des matériaux soumise à rude épreuve
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Attitude, remarque et/ou stéréotype sexiste – Objectification sexuelle > Reluque une femme – Objectification sexuelle > Tenues légères
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais