Y tu mamá también (Et... ta mère aussi !) par blazcowicz

Les films sur l’adolescence sont un exercice périlleux, et les exemples de ratages sont pour le moins innombrables. Sauf qu’ici c’est le mexicain virtuose qui a orchestré le quasi parfait Les fils de l’homme, et j’étais pour le moins impatient de découvrir ses débuts. Tout en longs et fiévreux plans-séquence, Cuarón nous conte une initiation sexuelle bien particulière puisqu’il s’agit d’un trio composé de deux adolescents et d’une femme bien plus âgée, délaissant son compagnon infidèle. Commence alors un road movie bouleversant, où personne ne sait où il va mais où chaque instant compte, entre amour, sexe, amitié, révélations et déchirements. Le terme de voyage initiatique n’est pas galvaudé pour qualifier ce film, car les personnages en ressortiront différents, grandis, alors qu’ils n’étaient que de jeunes insouciants au début du film. Le tout passe très vite autant pour les personnages que le spectateur, passionnant du début à la fin, rien que la technique suffit à nous porter, de plus les personnages sont bien écrits, réalistes et terriblement poignants.
Enfin n’oublions pas l’atout de luxe qu’est Garcia Bernal, excellent acteur qui montrait déjà là un sacré talent.