C'est le genre de petite chronique sous forme de comédie (dramatique ) dont je raffole. Des histoires simples et chaleureuses remplis de personnage attachants dont les tranches de vie offrent autant de moments cocasses que mélancoliques.
Ici, c'est l'histoire entre 2 familles voisines dont l'ainé de la première maison et la cadette de la seconde sont amoureux l'un de l'autre mais n'osent pas se l'avouer avant que des événements plus sérieux viennent briser leurs chamailleries.
C'est donc assez drôle (tout le début autour de base-ball), bien écrit avec des dialogues peu explicatifs sur leurs sentiments mais qui se comprennent très bien seulement avec la cadrage et une direction d'acteur fraiche, à défaut d'être fine ou subtile. J'adore par exemple la moue boudeuse de Yumeko Aizome quand elle se rend compte que sa sœur ainée commence à tourner autour de son amoureux.
Vers la fin, le drame apparait lui aussi uniquement par la mise en scène et le découpage alors que la tonalité demeure toujours joyeuse et presque insouciante. Il suffit de quelques inserts sur un fleuve ou un nuage qui se forme pour laisser sous entendre ce que le destin leur réserve de cruel.
Le naturel des acteurs, sa légèreté, ses personnages simples, la beauté du cadre, le charme de la musique, l'universalité de ses thèmes font de Yaé le genre de film qui se place dans la lignée des meilleurs Ozu.