Malgré le grand enthousiasme de fan que l'on lit en filigrane chez Jarmusch, le mutisme malin des musiciens lors des interviews (très langue de bois... on sait à quel point Neil Young est un dictateur impitoyable, et Crazy Horse n'en mène pas large, mais Jarmusch paraît trop heureux, lui, d'être là pour s'en rendre compte...), et le côté exagérément frustre de la qualité des enregistrements publics font que l'on reste sur sa faim… Si la musique entendue sur ce "Year of the Horse" est régulièrement magnifique, Jarmusch prouve ici qu'il n'a pas la fibre d'un grand documentariste : c'est dommage car on attendait beaucoup, sans doute trop, de la rencontre entre l'un des seuls vrais réalisateurs fondamentalement musicaux - pour ne pas dire Rock ! - de notre époque et l'un des rares géants de la Musique encore actifs !
[Critique écrite en 2000]