Yearbook
Yearbook

Court-métrage d'animation de Bernardo Britto (2014)

L'histoire de fond est simple : les humains ont merdé, les extraterrestres ne sont pas contents et vont détruire notre planète. Un homme est recruté pour établir la mémoire de l'humanité, qu'on enverra dans l'espace pour la nouvelle colonie humaine.
En cinq minutes, le temps du court-métrage, on assiste aux questionnements de cet homme.
Que faut-il garder de l'histoire de notre monde ?
Cela se complique quand on apprend que le disque dur mémoriel n'a pas assez de place pour tout le monde, pour tous les événements et anecdotes. Qui prend la place de qui ? L'homme pense à tous ces hommes dont personne ne se souviendra, à ces morts définitivement morts. Pour les autres, les futurs nouveaux humains sur une autre planète, ces gens là n'auront jamais existé.
Et là, l'interrogation se déplace sur soi. Et moi, et mes souvenirs, et ma vie ? Qu'est-ce qui va rester de ma vie ? (et donc, à quoi aura-t-elle servi ?)

C'est rigolo car en regardant ce court métrage avec deux autres personnes, nous avions tous les trois un sentiment de tristesse à la fin de Yearbook, mais en discutant, nous nous rendions compte que nous n'avions pas la même. L'une d'elle trouvait ça triste de penser à la fin de l'humanité, mais s'en dégagea rapidement en disant que le plot de base était totalement fake, donc ça va.
Je trouve que, en général, peu importe le scénario de base, même s'il est dans la science fiction et donc au delà de notre réalité commune, les sentiments qui traversent les personnages n'en sont pas moins faux, et ce n'est pas la fin de l'humanité qui attriste dans ce court-métrage, c'est sa propre finalité.

Voilà donc en cinq minutes une belle petite et grande interrogation sur le sens de la vie : https://www.youtube.com/watch?v=YTV7gNpECW0
slowpress
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le 14 févr. 2015

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