La note ici ne correspond pas à mon appréciation du film puisque je ne l'ai pas vu! Peux être que ça arrivera un jour et peut-être même qu'il me plaira (ce dont je doute tant les dernières oeuvres du bonhomme me laisse toujours une impression de demi molle)! Non là c'est juste histoire de pousser un petit coup de gueule. Et comme je suis une saloperie de feignasse, je vais me contenter de reproduire ici l'édito du magasine So Film de cet été (vous savez tous, j'espère que So Film est le meilleur magasine ciné et je n'ai pas d'action dans la boîte).
Donc regardez comment se comporte Monsieur Boyle si prompt à nous donner de belles leçons de vie et d'humanisme tout mielleux avec son petit Rémi Indien de Slumdog:
« Sur le papier, un combat quasiment perdu d’avance. Dès lors, autant le mener avec élégance. Au départ donc, une sacrée bonne idée : celle que veulent faire passer, le temps d’une BD, David Blot (animateur historique sur Radio Nova, journaliste, DJ et compagnon de route de la scène French Touch) et le dessinateur Jéremie Royer. La bande dessinée s’intitule Yesterday. Conçue à quatre mains et deux cerveaux courant 2010, puis publiée en 2011 par l’éditeur Manolosanctis, elle raconte le parcours de John Duval, musicien évoluant dans un monde où personne ne connaît les Beatles. Personne sauf lui ! Vient alors la tentation de se servir des grands tubes du groupe de Liverpool pour faire carrière. 4000 exemplaires vendus à ce jour. Pour Blot, il y aura même quelques tentatives d’approche du cinéma pour adapter la BD. A chaque fois, l’affaire reste sans suite. C’est souvent comme ça que se passe. Curieusement le pitch de Yesterday, feel good movie estival réalisé par Danny Boyle (Trainspotting, Slumdog Millionaire) scénarisé par Richard Curtis(Coup de foudre à Noting Hill, Love Actually) a plus d’une similitude avec cette histoire. La trame, le choix du groupe, mais aussi, plus curieusement, le prénom d’un des personnages principaux, Ellie. Plein d’autres choses également dont le journaliste-scénariste se rendra compte au fur et à mesure. Pour autant, au lieu de se plaindre de l’indélicatesse du monde du cinéma ou d’engager une action en justice, forcément longue et coûteuse, **Blot**a décidé de répliquer avec classe et les moyens de l’époque : « Le plus simple et le plus sensé, c’était de proposer aux lecteurs la BD gratuitement en téléchargement. Comme ça, à tout le monde de se faire son opinion. » Spoiler : dans une scène du film, le musicien devenu Beatles à la place des Beatles refuse net la domination du monde de la pop imposée par sa maison de disque. En plein concert dans un Wembley plein à craquer il avoue que les chansons qui lui ont procuré gloire et argent ne sont pas exactement les siennes. Au même moment, un de ses amis met librement en accès sur internet les pop songs des Beatles. *« Je ne le savais pas et ça donne une dimension méta à mon geste de mettre en accès libre la BD, rit jaune David Blot. Parce que qui a perdu dans le film ? La maison de disques. »*Qui perdra dans cette histoire de cinéma, malheureusement maintes fois entendue ?"
Donc voilà voilà l'objet de mon courroux concernant un monde qui m'est cher, celui de la BD. Alors Monsieur Boyle pourra toujours prétexter qu'il n'était au courant de rien, ayant fait avec le scénario qu'on lui a proposé et donc merci Mr Curtis! Pour moi, je fous les deux dans le même sac.....le sac à salops!