Luc Besson produirait bien un remake... avec François Cluzet

Faire une critique d'un tel film n'est pas chose facile. Au moins aussi difficile que la tâche d'un réalisateur qui décide de se jeter à l'assaut d'un tel sujet. Le cinéma va régulièrement visiter le terrain du handicap et souvent de manière déplorable.

Ici premier bon point, on s'attaque assez frontalement au sujet, en ne faisant pas endosser le rôle par un acteur bien connu à qui l'on demanderait de singer le bon petit trisomique émouvant. Pourtant il doit bien exister quelques acteurs espagnols en quête d'un Goya.

Autre bon point : avoir osé effleurer le sujet "touchy" de la sexualité des handicapés.

Ceci étant dit le film n'évite pas tous les pièges, se sentant obligé d'y aller par instants de son sentimentalisme de rigueur, à mille lieues malgré tout d'un "Huitième jour" par exemple.

En résumé, on ne peut que souligner le courage évident de l'entreprise, non sans rêver du jour où les personnages handicapés traverseront les films sans en être le sujet principal. Mais peut-on exiger du cinéma d'être véritablement en avance sur la société ? Après tout, il n'est pas interdit de rêver...

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le 14 juil. 2012

Modifiée

le 8 août 2012

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