Ce documentaire est consacré à la vie et l'oeuvre de Paramahansa Yogananda (1893- 1952), un gourou hindou qui fut un pionnier dans l'introduction du yoga et de la pensée hindouiste en Occident, et plus précisément aux Etats-Unis. Pour nuancer l’enthousiasme du film, Yogananda professait l'art du Kriya-Yoga, une forme de méditation (En occident nous pratiquons , crois-je, plutôt le Hatha-Yoga) En tout état de cause, son livre " Autobiographie d'un yogi" est un un best-seller de la littérature spirituelle du XX° siècle.
Au-delà des témoignages de Georges Harrison, des anecdotes sur Steve Jobs, et des rencontres avec Gandhi, il est intéressant de voir ces images d’archives, allant jusqu'à des photos du gamin de cinq ans qui impressionnait ses aînés par sa vitalité spirituelle, ou encore des images de l'école qu'il ouvrit à Ranchi dans les années 20. Mais j'ai surtout bien aimé les images de l'Amérique des années 20 et 30, lorsqu'il immigra à Boston puis à Los Angeles, et commença à répandre son enseignement yogi-que en Amérique (à de riches mécènes entre autres...).
Le documentaire ne se lasse pas de nous montrer des foules fascinées par un homme au charisme certain qui communiquait son art et sa philosophie à une Amérique déjà si moderne. Le guru fonde en effet à Los Angeles son école-temple de "Self-Realization", qui sera fréquentée par de nombreuses célébrités. (On passera d'ailleurs assez vite sur des soupçons de malversations au sein de la secte, une chose abordée par le documentaire mais bizarrement expurgée de sa fiche wikipedia...).
Le film est clairement une commande de groupes suivant l'enseignement de Yogananda et on se lassera vite du ton et la présentation élégiaque du gourou. A la fin du documentaire, on n'a guère appris sur la philosophie ou même la personnalité du personnage. La découverte du contexte m' a intéressé, mais la propagande autour du gourou, beaucoup moins, notamment le diaporama de tous les pratiquants du yoga dans le monde, à la fin du film, un raccourci qui m'a un peu agacé, je dois dire... A voir par curiosité ou intérêt historique, sans tomber dans le piège de la fascination.