Sorte de curieux mélange : de conte pour la structure et de "Péril jeune" pour la peinture de l’éducation post-hippie, mais de "La ville dont le prince est un enfant" pour le thème, donc de "la Vie d’Adèle" pour le côté casse-gueule, de téléfilm France 3 pour la façon de filmer, de film érotique pour certaines musiques, avec de l’horreur pure pour les tenues vestimentaires et les coupes de cheveux.
C’est vrai que, dit comme ça, "You Are Not Alone" ne donne pas forcément envie, mais il a le mérite de se tenir, en évitant la noirceur facile et la complaisance plus ou moins louche que d’autres réalisateurs n’auraient pas manqué de lui donner — qui a parlé de Larry Clark ? Et puis, tiens, juste pour voir : combien d’infarctus simultanés causerait une projection de ce film à un congrès d’anciens combattants ?
En fait, ce qui peut empêcher d’entrer dans "You Are Not Alone" — en tout cas ce qui m’en a empêché — c’est qu’on ne sait pas toujours à quel degré le prendre. Ou comment un film danois de 1978 peut sembler plus étranger qu’une peinture préhistorique australienne…
Alcofribas
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le 27 déc. 2014

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