Yves mon Amour ?
Il y a, derrière ce très, très mauvais, cet exceptionnellement mauvais film qu'est "Yves" une pléthore d'excellentes idées, qui, mises entre d'autres mains, auraient pu donner quelque chose...
Par
le 29 juin 2019
18 j'aime
7
Après Rubber le pneu tueur, voici Yves le frigo rappeur. Ayant vu le précédent film du réalisateur Gaz de France, difficile de dire que ce projet de frigo intelligent m’emballait follement. Pourtant tout est bien meilleur dans ce film, l'humour est nettement plus présent est mieux apporté. Là où il ne fonctionnait guère dans Gaz de France, ici il réussit à tous les coups ou presque. L'absurde de la situation est bien présent. Un jeune homme qui rêve de percer dans le rap, accueil chez lui un frigo intelligent dans le but d'avoir de la nourriture gratuite. A son contact le frigo va rapidement développer son intelligence, jusqu'à dépasser Jerm dans son domaine de prédilection. Yves va faire du jeune rappeur une star. Comme dans d'autres films d'intelligence artificielle le réalisateur développe les problèmes liés à ce phénomène. Si le film pose la question, à partir de quand une chose dotée de réflexions peut elle être considéré comme vivante? Il y a aussi une vraie rivalité entre l'homme et la machine, et si l'homme a des défauts la machine en développe tout autant. Yves recèle tout un tas de scènes absurdes, voir Twerker Philippe Katerine relève d'une vraie crétinerie. Par son humour le film rivalise par instants avec l'idiotie que l'on trouve dans les comédies américaines. Voir le concurrent portugais au concours de l'eurovision est follement drôle, pourtant c'est prévisible et ça pourrait tomber à plat, mais non, c'est d'un tel mauvais goût que ça amuse. Philippe Katerine et William Lebghil sont très efficaces. Katerine est nettement mieux utilisé cette fois que dans le rôle du président qu'il incarnait dans Gaz de France. Le rôle de rappeur loser va très bien à William Lebghil, son jeu colle parfaitement à sa génération. Doria Tellier elle n'est toujours pas une actrice. Elle singe tout, mais bon le ton du film et surtout ses partenaires arrivent à mieux l’intégrer. Avoir un joli minois c'est bien, mais savoir jouer la comédie c'est nettement mieux. La réalisation n'est pas exceptionnelle, l'image ressemble à un téléfilm Arte, oui Arte, pas France 3, ouais y a une différence. L'image est plutôt moche, les cadrages ne sont pas très inspirés, c'est le minimum de ce côté. L'humour du film fait passer cet esthétisme médiocre. Le final n'est pas vraiment mauvais, mais il est un peu long et trop facile.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Bâiller, passer pour un mec bourré, avoir un fou rire ça n'est pas si simple que ça à jouer., Les meilleurs films de 2019, Un titre, un jeu de mots. et Les meilleurs films des années 2010
Créée
le 18 oct. 2019
Critique lue 800 fois
8 j'aime
D'autres avis sur Yves
Il y a, derrière ce très, très mauvais, cet exceptionnellement mauvais film qu'est "Yves" une pléthore d'excellentes idées, qui, mises entre d'autres mains, auraient pu donner quelque chose...
Par
le 29 juin 2019
18 j'aime
7
Yves a tout pour plaire. Yves a un casting cinq étoiles, avec le sous évalué William Lebghil et notre monument national Phillipe Katherine. Yves peut être très drole, et a une scène absolument...
Par
le 26 juin 2019
18 j'aime
4
Sur le papier, l'idée est séduisante : un frigo connecté envahit la vie d'un rappeur en mal d'inspiration. On imagine tout de suite les développements potentiels : Black mirror rigolo, fantaisie...
Par
le 27 juin 2019
13 j'aime
1
Du même critique
En voilà une chose qui en fait du vacarme, ça bouge dans tous les sens mais pourquoi? Pour faire du divertissement, c'est pour cela que Disney a acheté la licence Star wars après tout. La société aux...
Par
le 18 déc. 2019
79 j'aime
44
L'endoctrinement de la jeunesse Allemande est le sujet de ce Jojo Rabbit, qui voit Adolf Hitler comme la seule voie à suivre. Adolf est là constamment pour le petit Jojo, il est son ami imaginaire...
Par
le 28 janv. 2020
66 j'aime
16
Les années 60 à 70 ont été une très bonne période du cinéma, elles étaient inventives et permissives. Pourtant la censure était omniprésente, mais les cinéastes trouvaient tout un tas de stratagèmes...
Par
le 28 nov. 2019
56 j'aime
7