Des choses pas très gentilles à dire sur ce film :

Nazi Overlord, ou 1-h-28-ça-peut-être-très-très-très-très-long, explore la bonne vieille thématique bis des expérimentations nazies sur les sujets humains. Ça lorgne aussi pas mal, the Asylum oblige, du côté du blockbuster wannabe de l’époque, Overlord, dont on retrouve le titre.

Après une entrée en matière bien bien fauchée où trois soldats à tout casser se crêpent sur les plages du débarquement, le film est lancé : le héros de la plage (Andrew Liberty) est envoyé à la tête d’une escouade à la recherche d’une scientifique britannique (Dominique Swain, déjà au casting de l’asylumerie similaire quoique légèrement plus fun Nazis at the Center of the Earth) enlevée par les nazis. Inutile de préciser que le Dr. Eris a retourné sa veste par amour de la science avec un grand S, que les équipes de recherches précédemment envoyées ont connu un sort peu enviable, et que notre brave capitaine Rogers et ses hommes vont passer un mauvais quart d’heure. C’est prévisible, on sait toujours vers quoi on se dirige... par contre on ne sait jamais vraiment où on est : le film est réalisé et monté avec le cul. Vraiment. Et ça peut être assez douloureux.

À décharge, on sait que c’est typiquement le genre de produit fait à l’arrache pour surfer sur le succès (potentiel) d’un autre... mais voilà, on espère toujours un quelque chose d’étonnant, quelque chose de rigolo, le petit truc qui ne va pas et qui va rendre le mauvais chiant en mauvais bien comme il faut. Ici le seul intérêt vient de la VF ou plus vraisemblablement VFQ, mais il faut attendre la moitié du film au moins et l’apparition de Dominique Swain.

Son personnage de scientifique britannique à la solde des nazis est donc affublé au choix d’un accent anglais ridicule, d’un ersatz d’accent allemand quand la doubleuse oublie ce qu’est l’accent anglais, d’un accent indéfinissable. Autant dire que sa grande scène où elle explique comment être forcée à ranger sa chambre quand elle était petite lui a donné une nouvelle conception de la vie est à pisser de rire. Faut-il pour autant se coltiner le film dans son entier ? Grand Guieu non ! Non, non et non !


Hum... ce film ne compte assez d'ingrédients pour jouer au bingo avec une grille de 36 cases, mais voilà quand-même les 29 ingrédients repérés


Personnage > Agissement

Bagarre > Sauve un frère d’arme – Bagarre > Brise nuque – Montre un truc du doigt – Se libère de ses liens > En toute discrétion – Tension > Met la main devant la bouche d’un personnage pour l’empêcher de hurler (agression) – Tension > Tape du poing sur la table pour passer sa colère

Personnage > Citation

Ordonne > « Arrêtez/Attrapez-les/la/le ! » – Rassure > « Tiens bon, on va te remettre sur pieds »/« Tiens le coup, on va te sortir de là » – Réfrène > « Wo-wo-wo-wo-wo ! » – S’inquiète > « C’est trop calme » / « J’aime pas ça » / « J’ai un mauvais pressentiment » etc. – Supplie > « Tue-moi, pitié... »

Personnage > Méchant·e

Profil > Scientifique démiurge

Réalisation

Fin > Ouverte – Grammaire > Ralentis injustifiés et insupportables – Tension > Caché·e – Vision subjective > Personnage qui reprend connaissance – Vue subjective > Jumelles... avec deux ronds bien dessinés

Réalisation > Accessoire et compagnie

Arme > Clic au lieu du Bang – Bagarre > Plaques de l’armée

Réalisation > Audio

Ambiance sonore > Alarme stridente de vaisseau spatial/laboratoire/base secrète – Bruit exagéré > Balles qui ricochent contre du métal – Bruit incongru > Insecte qui couine

Scénario > Dialogue

Interpelle > « Venez voir ça », ’« Faut que vous voyiez ça »

Scénario > Élément

Merci, Captain Obvious !

Scénario > Ficelle scénaristique

Infiltration > Enfile la tenue d’un·e méchant·e

Scénario > Situation

Situation > La prière, c’est sacré

Thème > Rejets, moqueries ou discriminations

Accents étrangers caricaturaux

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Objectification sexuelle > Nichons, fesses

Thème > Testostérone

Bagarre > S’interpose entre deux esprits échauffés qui veulent se la donner

---

Barème de notation :

  • 1. À gerber
  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais
IncredulosVultus
1

Créée

le 2 août 2024

Critique lue 34 fois

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