Sorte de "The Full Monty" où les chômeurs de Sheffield sont remplacés par quelques glandouilleurs solitaires américains et le spectacle de strip-tease par le tournage de "Star Whores", "Zack et Miri font un porno" est finalement tout aussi peu cynique, alors qu’il y avait de quoi frapper fort. Certes, on retrouve la patte de Kevin Smith : même mise en valeur de la débrouille et du "cheap", même décor fait de commerces industriels sans âme, et Jay et Silent Bob.
Mais le réalisateur a voulu déguiser son film subversif en comédie romantique lambda, et le masque a fini par contaminer son porteur : en fin de compte, "Zack et Miri" font un porno n’est guère différent, et pas moins niais, qu’un "Journal de Bridget Jones" ou qu’un "Love Actually". Le scénario de "Dogma" était meilleur, l’absence de scénario de "Clerks" préférable. Il reste le souvenir de personnages secondaires grandioses et de quelques scènes inoubliables.