Le démon les habite
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le 9 févr. 2022
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Une histoire d'exorcisme dans l'Iran pré-Révolution, se faisant s'affronter des flics et des habitants terrorisés par un Djinn, voilà le cadre de Zalava, premier film de son réalisateur kurde Arsalan Amiri.
Vu dans le cadre du NIFFF un jour après The Devil's Deception (film malais parlant également de démons), la comparaison est notable. Là où ce dernier offre du gore à tout-va et une mise en scène tape-à-l'oeil au service d'un film où la tension ne monte jamais même sous les à-coups répétés de jumpscares lassants, Zalava reste sobre, discret dans ses effets mais déclenche des moments de pure crispation qui enflent jusqu'au final éclatant.
Brillant en tous points, notamment grâce à une photographie colorée et joyeuse contrastant avec la noirceur de l'histoire, Amiri se nourrit (selon ses propres dires) de son histoire familiale pour conter une histoire fictive mais collant avec des croyances et un fanatisme qui ont baigné son enfance.
Mais là où le métrage est brillant, c'est dans le doute qu'il arrive à distiller, autant chez ses personnages les plus sensés (le policier et la doctoresse) que chez le spectateur. Et si le Djinn existait vraiment ? Et évidemment par extension la démonstration magistrale qu'il fait du risque fanatique et de la facilité qu'ont les charlatans d'opérer dans un pays où même les instances les plus sérieuses profitent de ces croyances pour manipuler la masse.
Bref, Zalava est passionnant, très bien rythmé, photographié et les touches d'humour apportées par l'intermédiaire de certains personnages évitent la création d'un scénario en chape de plomb. Un film à voir, d'un nouveau réalisateur à suivre !
Merci le NIFFF !
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Créée
le 3 juil. 2022
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