Jaieumadoz !
- Bon, Sean... tu permets que je t'appelle Sean ? Sean... Ce que je te propose, là, c'est, euh... comment dire, de passer 2 heures à l'écran en slip de drap rose et deux cartouchières de la même...
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le 24 juil. 2011
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Zardoz est un film d'une grande puissance évocatrice.
Dans le fond, il s'attache à démonter tous les accidents de notre histoire et tous les travers de notre humanité, des relations entre le pouvoir religieux et le pouvoir temporel, de la sexualité, de la violence... Dans la forme, il est un véritable playground de valeur de plan et d'effet visuel très utile à la compréhension de ce qui se joue : une tragédie des apparences aux innombrables retournements de situations. Ces expériences visuelles rafraichissantes sont en outre précieuses pour nous faire perdre nos repères et nous faire entrer au choix (et selon les caractères de chacun) dans une sociologie, une métaphysique ou une mystique.
Car assurément, si l'une des forces de Zardoz est de mettre en place un univers "étranger" et de mettre en action des communautés, des sociétés entières (comme tout bon film d'anticipation d'ailleurs). Il ne réussi que partiellement à maintenir l'histoire individuelle dans un sillon solide. Cet aspect narratif ne dérangera aucunement les amateurs de films expérimentaux, cependant, la linéarité de la quête aurait mérité un traitement moins elliptique pour conquérir un public plus large, gourmand de cheminements fléchés.
Il est significatif que l'on recouvre souvent Zardoz de l'étiquette WTF, absurde ou nanar, lorsque l'on se réfugie dans le confort de l'accessoire, de la "parure" ou plus généralement du "reflet" présenté dans l'oeuvre. Mais c'est justement ce que le film dénonce puisqu'il s'emploie à mettre en scène et à critiquer une sorte de "Mythe de la caverne" futuriste.
C'est pourquoi il faut honnêtement convenir que Zardoz est un piège. Le comprendre c'est l'aimer.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste ANTICIPATION (Histoire du cinéma d'anticipation)
Créée
le 19 avr. 2015
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