Blind Takeshi.
Adapté du roman de Kan Shimozawa qui aura déjà donné naissance à de nombreux films entre 1962 et 1989, Zatoichi est la tentative du cinéaste Takeshi Kitano de proposer un long-métrage apte à réunir...
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le 17 juil. 2016
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Takechi Kitano ! Ouais ! Il était temps que je parle de lui ! Autant le dire tout de suite, ce mec est un fou ! Comment peut-on être le Jim Carrey du Japon et Clint Eastwood du Japon en même temps ? C'est mystère que même moi je ne l'explique pas. Je l'ai découvert peu de temps avant la sortie de ce film dans... Johnny Mnémonique. Un sympathique film mais qui est tellement calqué sur Matrix que je confondais les 2 (Clair que quand on met Keenu Reeves en héro, si ça ce n'est pas un aveu qu'on veut nous vendre du sous-Matrix au final , je ne vois pas ce que c'est). Et à l'époque j'ai commencé à m’intéresser à l'acteur mais à chaque fois je n'ai pas vu les films en questions (il y avait Battle Royale et Haniki Mon frère dans le lot). Maintenant, c'est chose faites avec Zatoichi. Et le moins qu'on puisse dire est que malgré son aspect très classique, le film reste impressionnant.
Je trouve que la réalisation est quelques fois inspirée surtout celle avec les scènes d'action et aussi paradoxalement scolaire. Cela fait le job par moment mais pas transcendantale. Les meilleurs plans se trouvent vers le 3e acte et la résolution où Takeshi utilise beaucoup d'effet de mise en scène, même de manière plus comique que d'habitude. Ce n'est pas rien. Et quand je dis comique ce n'est en rien nanar mais il utilise une bonne transposition dans certains plans qui donnent un effet comique. Sinon le reste, c'est correcte. Par contre le film souffre aussi d'un problème de rythme , ce qui fait qu'il s'attarde trop sur certains plans anodins (notamment la vie quotidienne de certains personnages) et pas assez pour d'autres (mais on y reviendra). Cela reste bien pour le personnage de Zatoichi , faisant en sorte d'augmenter le coté mystérieux du personnage, mais pour d'autres , c'est assez décevant. Nous avons une réalisation qui est un peu le cul entre 2 chaises ne sachant pas vraiment sur quels personnages insistés. Cela dit, la partie flash-bak sur les origine de O-Sei et O-Kinu est bien amené et approfondit bien les personnages et leur dilemme. Ah ben tiens passons aux personnages !
Le héro est Zatoichi joué de Takeshi Kitano. Et j'ai envie de tordre le coup à cette idée reçue popularisée par Durendal sur sa critique de Batman (et le faite que ce dernier film soit réalisé par Burton ça n'aide pas non plus à la crédibilité). Le héro n'est pas forcément le centre du film et c'est le cas ici. Zatoichi est la figure du héro mythologique mystérieux redresseur de tord. Il effectue le travail de masseur mais il s'agit d'un bretteur expérimenté dont sa cécité ne l'handicape pas. Il peut se montrer drôle alors qu'il a l'expressivité d'un Terminator. Et ça c'est fort.
Les autres personnages sont assez secondaires mais ont tous leur moment de gloire. Même si le traitement de certains, autant l'avoué est décevant
Hattori Genosuke (Tadanobu Asano ) aurait pu et aurait du être plus mis en avant. Il s'agit d'un mercenaire en couple avec O-Chino (Yui Natsukawa)et qui travaille en tant que garde du corps du Seigneur Sakai. La première partie du film, on s’intéresse à lui et à son entourage, mais après il est trop relégué aux seconds plans alors qu'il est un personnage presque aussi intéressant que Zatōichi.
Cela dit comme personnages que le films met en avant, on a les jeunes O-Sei (Daigorô Tachibana ) et
O-Kinu (Yuuko Daike) qui sont sympathique à voir. O-Sei est assez mis en avant car il s'agit d'un travesti qui veut se venger à l'aide d'O-Kinu de Sakai et le film exploite bien sa perte de repère.
Les autres personnages comme Ginzo Sakai, et Funahachi sont les méchants de services. Ils ont un peu le rôle de Ras-Al - Ghul de Batman Begins. On a aussi la tante O-Ume (Michiyo Ookusu), Shinkishi (Gadarukanaru Taka ) qui est le comic relief sympathique et looser aux jeux et le propriétaire du bar qui...spoiler !
Ce film possède une construction qui s'apparente à du western version chanbara. L'histoire est facile à suivre et nous présente bien les personnages. Zatōichi débarque dans une ville contrôlée par Ginzo (Ittoku Kishibe) et utilise ses talents afin de redresser les torts. Au fur et à mesure , l'histoire nous fait attachée et nous intéresser aux différents personnages, exploitant certains comme les geishas O-Sei et O-Kinu mais commençant à délaisser le personnage d'Hattori. Zatōichi au fur à mesure se dévoile de plus en plus et devient le personnage qu'on s'intéresse. L'histoire elle même change progressivement en devenant une histoire de vengeance pour Zatōichi et le twist final, même si on aurait pu le voir venir bien avant est quand même bien amenée :
Au final, on apprend que Zatōichi n'est pas aveugle mais faisait semblant afin de bien voir l'âme et les actions de son entourage. On découvre aussi que le propriétaire de la taverne (Akira Emoto) est le vrai méchant et que Zatōichi l'avait reconnu. Ce dernier l'affronte et le tue après un échange incroyable
Quant au final, même si je trouve qui aurait été mieux (personne ne s’interroge sur Zatōichi) est plutôt fun et marrant (surtout le dernier plan) et montre bien le retour à la paix
Si ce film n'est pas le premier chanbara que j'ai vu (j'ai vu Ran et le Garçon & la Bête avant), c'est le premier film de Takeshi Kitano que j'ai vu (et non le premier film avec Takeshi que j'ai vu). Et même s'il aurait pu être largement mieux, c'est un bon film. Bien violent, plutôt bien raconté et drôle par moment il fait passer un bon moment. Il me tarde de voir les autres films de l'acteur (qu'on retrouvera dans Ghost in The Shell).
Version fun de la critique ici
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Créée
le 14 juil. 2016
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