Zeiram
6.1
Zeiram

Film de Keita Amemiya (1991)

The Alien Thing who wants to Terminate the Predator

Je me suis plongé dans le film sans la moindre attente et en étant même un peu perplexe. Les premières minutes ont un peu étayé mes craintes : interprétation médiocre, mise en boîte fauchée, trucages rudimentaires et scénario inexistant.
Mais mine de rien, le cinéaste sait pondre quelques plans iconiques, parvient à créer une ambiance SF et surtout veut que le spectateur en ait pour son argent : pas de temps mort ! Alors, certes ce n'est absolument pas du cinéma d'action non stop, mais mine de rien Keita Amemiya enchaîne les séquences de face à face qui parviennent en plus à se renouveler.
En fait, plus le film avance et plus il devient jouissif.


Voila la petite production qui veut te montrer ce qu'elle a dans le ventre et où le cinéaste se sent de plus en plus à l'aise dans sa réalisation, ses SFX et ce qu'il peut en tirer. Rapidement, et aidé par son second degré indispensable, il est difficile de ne pas s'enthousiasmer devant l'imagination du cinéaste pour recycler à sa sauce les derniers succès du cinéma américain comme Prédator, Terminator, The thing ou Alien.
Le genre de film où l'équipe se rend compte qu'il lui reste encore un peu d'argent à la fin du tournage et qui décide de rajouter une séquence en mode feux d'artifice final qui donne tout... Sauf que sur Zeiram, ils ont du être sacrément économe puisqu'on aura pas moins de 2-3 rappels inespérés qui vont assez loin dans les effets spéciaux souvent très réussis (pour ce genre de trucages old school fait en direct sur le plateau ou en stop motion). Les transformations du méchant sont assez impressionnantes et se hissent quasiment au niveau du Carpenter tandis que le design n'est pas en reste avec le démoniaque masque "nô" vraiment inquiétant, dérangeant et redoutable accessoirement (y-a un peu de gore qui éclabousse).


Cette débonnaireté balaye les limites de son budget, son scénario prétexte ainsi que ses nombreux emprunts pour alimenter un suspens éculé heureusement tourné en dérision.
C'est un peu tout ce qu'on peut espérer d'une vraie série B à l'ancienne, celle qui fait s'esclaffer régulièrement avec un ravissement surpris "Rohhh, les mecs, comme ils s'y vont quand même"

anthonyplu
7
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le 22 nov. 2017

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anthonyplu

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