Le propos de ce documentaire est effrayant.
Effrayant, car selon la loi de l'emmerdement maximum, si quelque chose de mauvais doit arriver, cela arrivera, un jour ou l'autre.
La seule inconnue est l'ampleur des conséquences. En l'espace de quelques décennies, notre monde est devenu complètement tributaire de l'informatique et des réseaux.
Une attaque globale ferait revenir le monde au temps ou l'on communiquait au moyen d'encre sur du papier (j'en vois certains sourire...), le temps ou les transports se faisaient par bateau et la navigation au sextant, le temps où la mécanique pilotait les process industriels, le temps où la richesse se comptait en kilo (ou gramme) d'or que l'on possédait.
Mais si cet apocalypse technologique se produisait, en cela le rôle franc tireur suggéré d’Israël dans le cas Stuxnet est caractéristique, et il se produira, malgré les effets majeurs sur le monde tel qu'on le connait aujourd'hui, ce ne serait pas la fin de l'humanité pour autant. Pour certains, il pourrait même s'agir d'un objectif ou même d'une solution à notre course effrénée vers notre propre destruction en donnant à la terre une pause rédemptrice.
La particularité de ces armes, c'est leur coût infime. En effet, leur composant principal est le cerveau humain et la détermination. Quand on voit le chaos que peuvent créer quelques abrutis équipés de Kalachnikov, on n'ose imaginer l'incroyable effet de levier que pourrait avoir quelques brillants cerveaux s'alliant dans une optique de nuisance maximum...
Mais je m'égare !
Ce documentaire est passionnant, mais comme toujours, il faut savoir garder un sens critique. En effet, le propos est bien construit, crédible en diable, mais pourquoi ne s'agirait-il pas là d'une manipulation supplémentaire ? La notoriété des intervenant n'étant pas suffisante pour valider le propos. J'invite ceux ou celles qui vont me qualifier de paranoïaque délirant à se reporter au documentaire 'Opération Lune' diffusé par Arte en 2002 et qui démontre qu'un format documentaire et un montage ingénieux peuvent soutenir n'importe quelle thèse.
Au pire, ma prochaine critique se fera au burin, sur une plaque de marbre...
A voir sans hésiter, mais sans éteindre son sens critique.