Pierre Jolivet change radicalement de style en nous contant cette histoire de ‘jeun’s des técis ». Il opte pour une vision de la banlieue résolument optimiste (trop ?), sans pour autant tomber dans le piège de l’idéalisme BoBo chic et branché, ou celui plus noir d’une société perdue sans foi ni loi ou quelques prédateurs prennent le pas sur une masse de victimes résignées. Sa vision de la cité est celle de l’espoir. Bien sur il y est difficile d’y vivre, mais à grand renfort d’astuces, d’entourloupes on peut arriver à s’en sortir. Ici personne n’est mis en accusation, la police et la justice, font leur job, les jeunes sont conscients qu’ils ne sont pas toujours très clean. Mais le bon esprit y est. La société est ce qu’elle est, et le but n’est pas de s’y opposer mais tout simplement de pouvoir s’y intégrer, à chacun sa méthode. Et ça fonctionne ! Cela tient en partie à des dialogues très ciblés, justes et franchement drôles. Le jeu des acteurs, tous excellents, fait le reste. Un bon et sain divertissement.