Ce film traite de problèmes graves dans le monde moderne : le travail des enfants, l'obésité, la rupture familiale, le danger du journalisme d'investigation, les accidents idiots de station essence, le rôle des mannequins de main, les difficultés de reconversion (surtout lorsqu'il s'agit de passer du mannequinat dans les mines)...
Quel talent ! Ce film est magnifique et loufoque, mais loufoque à en pleurer de rire. Monté avec brio il enchaîne les scènes d'anthologie à un rythme effréné dans une esthétique flashy parodiant si bien le monde de la mode. Voir Zoolander, c'est avoir l'assurance d'assister à un duel de mannequinat arbitré par David Bowie, un Break Dance Fight sur une musique des années 80, découvrir l'origine de la Cravate Piano furieusement d'époque, déguster une scène d'amour impliquant un maoris, un sage indien, un nain et découvrir Will Ferrel habillé en petite fille. Que du très beau, que du très gros avec des personnages secondaires attachant et des acteurs principaux rayonnant.
Et surtout Zoolander est un inépuisable réservoir à trip, un concept qui sort de l'écran pour animer les longues soirées d'hiver (si on a la chance d'avoir des amis sensibles à ce film). Pour tous les éclats de rire, pendant et après, ce film mérite largement son 10. Sur ce I have a lot of thing to ponder.