140, c'est un jeu à ranger dans la catégorie "proof of concept": on vous sert un chouette concept, on vous fait miroiter des heures de bonheur et... Ben vous le finissez bien trop vite parce qu'en fait on vous a vendu une démo à 5€.
Non mais sérieusement, je me suis quand même mangé un paquet de fois, et pourtant il ne m'a fallu que 42 minutes pour le finir. Moi je veux bien, mais c'est un peu peu quand même pour un jeu commercial, sachant que l'intérêt en rejouabilité est proche de zéro en plus. Vous avez bien trois niveaux bonus, mais d'après ce que j'ai vu, il ne s'agit que des trois niveaux de base dont la latéralité a été inversée et que vous devrez réussir en une vie, sous peine de devoir les reprendre du début. À ce compte-là, j'appelle pas ça du contenu supplémentaire.
Petit rappel de ce qu'est 140 avant de clore cette critique quand même. Il s'agit d'un jeu de plateforme et de rythme assez vicieux qui vous demandera une grande concentration, puisque la plupart du temps il ne vous suffira pas simplement d'appuyer sur les boutons en suivant le rythme, mais souvent d'agir avec plusieurs temps d'avance ou de retard, voire carrément à contre-temps. Mais bon, on n'est pas non plus dans le jeu hardcore hein, moi qui ne suis même pas musicien je m'en suis plutôt bien sorti dans l'ensemble, mes morts étant souvent dues à la flemme de faire attention plus qu'à la difficulté du titre.
Sinon c'est du chouette design, dans la veine du minimalisme, à noter d'ailleurs que le jeu nous vient du lead designer de Limbo, ce qui explique le bon goût ambiant.
Mais bon, à un moment il faut être honnête: 5€ pour 40 minutes de gameplay pas inoubliables, ça me parait un poil excessif. Si le jeu avait été gratuit, je lui aurais sans doute jeté deux ou trois points en plus à la figure, mais à ce prix-là faut pas non plus se foutre de la gueule du monde.