1954: Alcatraz
5.1
1954: Alcatraz

Jeu de Daedalic Entertainment (2014PC)

1954 : Alcatraz, c'est un jeu auquel on veut mettre 1, puis 9, puis 5 puis 4.

1 pour les temps de chargement : en moyenne 10 secondes de chargement par changement de tableau.
(chargement quasi-systématiquement avec écran noir et simili-sablier - en l'occurrence, une tasse de thé dont la fumée s'agite - )
9 pour son ambiance et sa BO, soignés et immersifs, qui plongent dans le milieu de la "Beat Generation" de San Francisco des années 50
5 parce que finalement, le scénario, bien qu'efficace ne laisse pas beaucoup de liberté d'action, si ce n'est quelques "choix moraux" sans réelle influence. (mais qui proposent ceci dit une re-jouabilité)
4 parce que certains choix de design sont assez curieux et l'animation de certains personnages ou actions est faible.
Un exemple me vient subitement.
- Un personnage censé donner un livre à un autre protagoniste.
Le fait de voir le personnage mimer ce don, sans objet dans la main, c'est un peu déroutant, et c'est aussi très surprenant de la part d'un point & click de Daedalic Entertainment. Un passage à la 3D compliqué donc. Mais vous me direz que je pinaille. J'accepte cette critique (qui n'affecte pas ma réserve).

Le jeu jouit malgré tout d'une ambiance soignée et d'un scénario efficace qui propose l'originalité de faire jouer les deux personnages principaux dans des situations très différentes, présentant deux facettes intelligemment mises en scène de l'époque et du milieu décrits. Un petit côté The Next Big Thing très agréable.

Concrètement, c'est aussi moins d'humour que ce qu'on a pu voir dans la série Deponia (et qui a le droit à quelques clins d’œil dans ce jeu), c'est plus de sujets sérieux, mais une volonté affichée de maturité qui est pourtant à la limite de l'exagération et de l'incohérent. Le titre tombe alors dans des facilités étranges et le fond critique se meut en un simple cosmétique grossier. Grossier, certes, mais qui pourra se faire apprécier des amateurs qui sont friands de subversions conformistes.

L'atmosphère est intéressante, travaillée et m'a bien plu. Les doublages sont agréables et participe à l'immersion, en allemand comme en anglais.
Un point négatif malgré tout, spécifique aux sous-titres français du jeu. On y trouve de nombreuses fautes d'orthographe et la traduction laisse parfois à désirer.

En conclusion,
C'est un jeu divertissant, qui propose une ambiance prenante, une difficulté peu élevée et une histoire sympathique.



Références :

The Next Big Thing :
http://www.senscritique.com/jeuvideo/The_Next_Big_Thing/396255

La Trilogie Deponia :
http://www.senscritique.com/groupe/Deponia/6148

Créée

le 12 avr. 2014

Critique lue 329 fois

4 j'aime

2 commentaires

Zedbahr

Écrit par

Critique lue 329 fois

4
2

D'autres avis sur 1954: Alcatraz

1954: Alcatraz
Missnezor
5

Critique de 1954: Alcatraz par Missnezor

Dans 1954 Alcatraz, on se retrouve plongé dans un San Fransisco des années 50, incarnant un homme qui veut sortir de prison, et sa femme, qui va l'y aider, alors qu'elle même se retrouve coincée dans...

le 5 juil. 2017

1 j'aime

1954: Alcatraz
DonPascualino
1

Critique de 1954: Alcatraz par DonPascualino

Même s'il est toujours difficile de juger un point-and-click, on peut aisément dire que 1954 Alcatraz est un jeu globalement médiocre à réserver aux fans hardcore du genre, attirés par une expérience...

le 20 janv. 2017

1954: Alcatraz
Incertitudes
5

Critique de 1954: Alcatraz par Incertitudes

Après la trilogie Deponia mais aussi A New Beginning et The Night of the Rabbit, Daedalic nous pond un autre point and click nettement moins ambitieux en partenariat avec Irresponsible Games : 1954...

le 5 avr. 2015

Du même critique

Insaisissables
Zedbahr
6

Ceci n'est pas Le Prestige

Commençons par éclaircir les choses. INSAISSABLES N'EST PAS UN REMAKE DU PRESTIGE !!!!! Le film pose des enjeux et un traitement de la magie totalement différent. Et les deux films n'ont rien de...

le 29 juil. 2013

43 j'aime

9

American Nightmare
Zedbahr
3

Un titre qui sent l'auto-critique...

Dans un futur perdu, les pérégrinations perverses et perfides sont permises l'espace d'un temps où tarés et dinguo, meurtriers et tordus peuvent l'espace d'une nuit assouvir leur passion...

le 25 juil. 2013

26 j'aime

1