Tout comme E.T. The Extra-Terrestrial est injustement considéré comme le pire représentant de cet encore très jeune média qu’est le jeu vidéo (alors que nombre de ses détracteurs ne l’ont même pas ne serait-ce qu’essayé), un certain Custer’s Revenge gagne souvent la palme du jeu le plus honteux, le plus obscène, le plus sexiste. Le plus raciste aussi, car aujourd’hui, le moindre truc peut étonnamment être considéré comme raciste, en particulier quand cela concerne un blanc et une autre ethnie (car seuls les blancs sont racistes, c’est bien connu)…mais je préfère arrêter ici la digression.
Dans ma critique de Custer’s Revenge, je m’étais fait un peu l’avocat de la défense, en proposant un second degré de lecture, en amenant des arguments en sa faveur qu’il était honnêtement difficile de déclarer faux avec 100 % de certitude. Même si la jaquette du jeu est, elle, 100 % explicite…mais depuis quand juge-t-on une œuvre à sa couverture ?
Sauf que le fameux Custer’s Revenge fait partie d’une trilogie, intitulée "Swedish Erotica" (ah, le fameux mythe -parfois vérifiable- de la pulpeuse blonde suédoise!). Et dans cette trilogie, il y a donc aussi ce Beat’Em & Eat’Em, qui est à mon sens bien plus obscène et sexiste que ne le sera jamais Custer’s Revenge… Et je défie le meilleur avocat du monde de tenter de défendre ce truc… Préparez vos mouchoirs (pour pleurer, hein… petits coquinous…), la présentation de la bête arrive…
Dans Beat’Em & Eat’Em, on dirige une femme ou une "paire" de femmes, complètement nue(s) (comme dans tous les jeux de Mystique j’ai l’impression…), située(s) en contrebas de ce qui semble être une maison (ou un wagon ? c’est tellement peu explicite…), qui doi(ven)t attraper "à la volée" le "liquide sacré" (dixit le verso de la jaquette du jeu) ejecté du haut du toit par un homme foutrement bien membré…tout un programme. Pour vous donner une idée du paroxysme de mauvais goût atteint par ce "jeu", réussir parfaitement une séquence de jeu permet de voir une petite cutscene où les femmes se lèchent les babines de plaisir…oh, et on gagne une vie tous les 69 points, soit toutes les 69 gouttes captées… Ah, finesse, quand tu nous tiens !
Il n’y a rien à sauver de ce machin… C’est graphiquement dégueulasse, dans tous les sens du terme, les sprites sont ridiculement petits (malgré la proéminence des bijoux de famille du gars), l’animation est minimale… L’ensemble sonore ne s’en sort guère mieux, d’autant plus que le son du game over est la réplique exacte de celui qu’on entend quand on est atteint par une flèche dans Custer’s Revenge…
Et Custer’s Revenge lui, quoi qu’on puisse en penser, était parfaitement jouable, une fois qu’on avait bien assimilé comment fonctionnait les hit box foireuses. Dans Beat’Em & Eat’Em, il arrive très souvent que les gouttes du précieux élixir se trouvent aux antipodes les unes des autres, ce qui rend leur réception utopique… Et lorsqu’on en loupe ne serait-ce qu’une goutte, la séquence s’interrompt, on perd une vie (sur les trois de départ) ainsi que les éventuels points restants (la paire de femmes s’immobilise jusqu’à ce que les dernières gouttes soient à terre).
Bref, c’est à la fois nul à chier et abject. Ne comptez pas sur moi pour critiquer le dernier opus de la trilogie, je pense que j’ai déjà suffisamment donné (ndmoi : de temps :p). Aussi, la prochaine fois que vous entendrez, ou que vous-même affirmerez avec conviction, que tel ou tel jeu, ou tel ou tel film, est le plus [insérer ici un adjectif péjoratif], prenez des pincettes ou abstenez-vous car, sachez-le, on trouve toujours pire ailleurs…
PS : sa vraie note est 0, mais on ne peut pas mettre 0 sur SC...