Le saviez-vous ? Ubisoft Montréal ne sort pas que des jeux AAA avec des héros blancs hétérosexuels de classe moyenne qui utilisent des smartphones ou des inventions de Léonard de Vinci pour sauver le monde. Child of Light, sorti en 2014 est développé par l'équipe responsable de Far Cry 3 (un fps sympa sur plusieurs aspects).
Tout d'abord, la première chose qui saute aux yeux : pas de graphismes photoréalistes, du pastel, des tons colorés et du flou, on revient un peu à ce qu'ont été les jeux vidéo : quelque chose qui est conçu pour les enfants. C'est beau, c'est agréable, on associe assez vite le visuel aux plate-former SNES jeux ou aux dessins animés de notre enfance. Le tout est travaillé et l'atmosphère est tantôt solennelle, tantôt onirique, tantôt bucolique. On flotte en l'air avec notre compagnon Igniculus et c'est comme si on flottait nous-mêmes.
Le gameplay principal consiste en un J-RPG à l'ancienne, à ceci près que quelques interactions assez ingénieuses pourront être faites sur les barres d'actions notamment. Si vous n'êtes pas lassés des Final Fantasy à l'ancienne vous devriez pouvoir finir le jeu assez vite, autrement je peux comprendre que tout ceci n'est absolument pas fait pour vous, même si l'essentiel du jeu se trouve ailleurs. Il y a avec ça quelques énigmes et quelques séances de plate-forme mais rien de très notable.
En effet, comme dans la célèbre licence citée précédemment, vous allez au fil de vos aventures agréger différents compagnons, vous leurs filerez un coup de main et ceux-ci en échange viendront vous aider à compléter votre quête. Cet aspect "compagnie" est certes une vieille recette du jeu vidéo mais marche à merveille ici, car ceci vous permettra de diversifier les combats tout en vous donnant un prétexte pour parcourir les différents chapitres.
Ce qui constitue l'essence de Child of Light, ça reste l'ambiance "conte de fée" du jeu, et le fait qu'on puisse se diriger très facilement dans ce monde, avec une très belles musique et de beaux morceaux de Coeur de Pirate (je pensais pas dire ça un jour lel). Là où il y a un sacré coup de génie de la part des développeurs, c'est qu'on peut même éviter la plupart des combats du jeu, et une option au début nous permet même de baisser drastiquement la difficulté du jeu afin de se consacrer à l'expérience esthétique. Les dialogues du jeu se font sous forme de vers, c'est presque un détail et ce n'est effectivement pas de la grande poésie mais j'ai apprécié cette idée plutôt originale.
En conclusion, on pourra dire que Child of Light est une expérience vidéoludique très plaisante, on pourra simplement regretter que le gameplay ne nous invite pas à apprécier le jeu pour autre chose que ses qualités esthétiques, et le fait que l'univers ne soit pas incroyablement original non plus, même s'il demeure de très bonne qualité à cet égard "conte de fée"