Child of Light a réussi à me charmer dès sa première heure de jeu. Son univers singulier et sa direction artistique sont de ceux qu’on ne voit jamais assez, à l’instar de la narration qui, même si l’histoire est sommaire, reste très belle et inspirée !
Exposons le jeu tel qu’on le découvre :
Visuellement : On tombe face à une 2D renversante, exit Rayman Origins/Legends : l’UbiArt Framework a de nouveau frappé, tellement que c’en ai devenue une de mes nouvelles références ! Les couleurs y sont utilisées avec maestria, tout en évitant l’écueil de ce genre de jeu qui usent de couleurs bien trop criardes pour souligner le pseudo « lyrisme » du jeu. Ici l’alchimie opère devant nos p’tits yeux ébaillies.
Ceci est accompagné d’une direction artistique inspirée qui nous transporte dans cet univers dès le premier coup d’œil. On prend plaisir à découvrir les environnements proposés, bien qu’un peu plus de zones n’auraient pas été de refus. Eh oui : quand c’est bon, on n’en a jamais assez ! Le tout, gratifié d’une fluidité très agréable.
Au final, les mots manquent à décrire ce visuel, ça me rappelle mes premiers pas dans SaGa Frontier 2. Je reste bouche bée, et le seul moyen de comprendre ce sentiment est d’aller regarder soit même le rendu.
Ambiance sonore : Le jeu est accompagné d’un OST en adéquation avec son univers graphique. C’est très agréable à écouter, et c’est cohérent. Mais pour le coup, ce n’est pas très varié, et ça tourne vite en rond, et c’est dommage. Ceci dit, je ne boude pas mon plaisir à écouter et réécouter les différentes pistes, car elles sont vraiment agréables, et renforce parfaitement l’onirisme de cet univers déjà fort plaisant !
L’histoire : À ce niveau-là, il n’y a pas grand-chose à signaler, malheureusement' est déjà vu et revu, mais ça reste tout de même simple et efficace, bien que concis et convenu. Par contre, un effort, plus que louable, est a noter dans la narration et la construction des dialogues : tout est en rime, et rondement bien écrit. Ce n’est peut-être qu’un détail pour certains, les plus littéraires diront peut-être que ce n’est pas du Baudelaire, et j’en conviendrais. Mais encore une fois, ça apporte vraiment énormément à la portée onirique de ce jeu. Tout est mis en place pour nous pousser peu à peu dans cet univers qui tranche des productions actuelles.
La jouabilité : Les déplacements sur les différentes zones du jeu sont très agréables, c’est fluide et ça répond bien, les différentes petites énigmes sont sympathiques, bien qu’un peu simples. Et c’est, encore une fois, bien animé !
Et bien que je craignais le style de combat (puisqu’il faut tout de même admettre qu’un jeu de rôle tour par tour dans un jeu en 2D à Scrolling horizontal c’est tout de même atypique), ils sont plutôt bien intégrés et plaisants, de plus ils sont facilement contournables au besoin, et donc peu encombrant. Cependant ils sont vraiment trop simples, qu’importe la difficulté sélectionnée. Par ailleurs, la jauge d’action avec une icône représentant le temps de cast, avec la possibilité de parer l’attaque ennemie en l’attaquant durant sa préparation, le tout avec des vitesses de chargement variables selon les compétences, ça m’a grandement fait penser à la série des Grandia (que je recommande vivement aux amateurs de J-RPG), le statisme en plus des combattants. Il y a aussi la facilité bien trop importante apportée par le ralentissement des barres de préparation adverse.
Du coup, le système de combat est la raison pour laquelle je ne mets pas 9 ou 10, il n’a fait que reprendre à la lettre un système existant, certes bien roué et très agréable à jouer, mais appauvri, et ça, c’est vraiment dommage. Ça reste indéniablement très agréable à jouer, mais les fans des Grandia ne pourront s’empêcher de faire le parallèle et de se sentir démunis.
Voilà, voilà ! C’est ainsi un jeu que je recommanderai à tous ceux qui recherchent quelque chose de dépaysant et d’onirique, pour qui le jeu peut être un art avant d’être un simple passe-temps !
Bon jeu !