Il était une fois, dans un palais royal,
Un roi dévasté par un chagrin sans égal,
Il ne cessait de pleurer sa fille décédée,
Qu'une cruelle agonie avait emporté.
Mais le roi ignorait que sa belle Aurora
Ne s'en était pas allé rejoindre le Ciel,
Mais une contrée à la beauté démentielle :
Le magnifique royaume de Lémuria.
Dans Child of Light, cet univers nous explorons,
Avec les yeux de cette fille nous contemplons,
Et, à travers eux, enfants nous redevenons,
En expédition dans notre imagination.
Des pinceaux des peintres sont nées ces aquarelles,
Qui, sans l'aide d'une magie, nous ensorcellent,
Nous font vivre dans cette belle féerie,
A laquelle elles insufflent si bien la vie.
De la mer aux montagnes et des ruines aux villages,
De la plaine aux forêts et du sol aux nuages,
On s'aventure dans ces décors immobiles,
Pourtant animés par une énergie subtile.
Un souffle de vie qu'on respire à chaque instant,
Transparaît de ces paysages rayonnants,
Du dessin gracieux et des couleurs chatoyantes.
Au tableau s’ajoutent des mélodies charmantes,
Composée avec soin par Miss Cœur-De-Pirate,
D’harmonieux airs mélancoliques qui épatent.
A grands coups de piano, de violons ou de chœurs,
Les nombreuses partitions nous prennent au cœur,
Nous charment et nous entraînent dans leur univers,
En fermant les yeux on s’imagine en ces terres.
Pour parler de ce jeu vous dites "poétique",
Je préfère utiliser le terme "magique",
C'est de légendes que ce monde est composé,
Finalement plus proche d’un conte de fée.
C’est d’ailleurs sur ce point que naît ma déception,
Car j’aurais aimé qu’on me conte plus d’histoires,
Que les personnages partagent leurs savoirs,
Qu’on enrichisse ce lieu d’un peu plus de fond.
Donnez-moi sans tarder vos quêtes, vos missions !
Oui, je rêve de partir en exploration,
Pour plus que ces fioles dont je ne fais l’usage,
Alors que j’aspire à découvrir vos visages !
Je vous en prie, prouvez-moi que vous existez,
Que vous n’êtes pas ici que pour décorer,
Que Lémuria a une réelle existence,
Et son passé encore plus de consistance.
Mais en l’état c’est déjà très satisfaisant,
Je ne suis après tout que quelqu’un d’exigeant,
Lémuria favorise l’imagination,
Et elle a d’ores et déjà ma fascination.
Pour me consoler des quelques points négatifs,
Le jeu sollicite mon esprit combatif ;
Et bien qu’ils puissent encore être perfectionnés,
Les combats m’ont littéralement passionné.
Oui, en difficile, le suspense domine,
Pour écraser l’ennemi, les stratégies priment,
Un bon usage de la luciole il faut faire,
Pour ne pas être écrasé face contre terre.
Child of Light n’est pas un jeu sans imperfection,
Mais son charme indéniable en fait un beau voyage,
Une expérience dont on se souvient à tout âge,
Qui manque de peu son entrée au panthéon.
Excusez-moi la taille de cette critique,
Mais en vers je ne voulais pas tergiverser,
En alexandrin la flemme d'épiloguer,
Et d'ailleurs, si tu mets un dislike, j’te nique.
(Pardonnez-moi cette vulgarité finale,
Attribuons-la à un humour marginal,
Qui, je le souhaite, saura vous faire rire,
Sinon, à quoi nous sert-il encore d'écrire ?).