Le retour de la vengeance du démon méchant mais sympathique

Un enfant démon arrive sur terre dans la ville de Darkestville, grandit, vit dans un château et commet des menus larçins du style mauvaises farces aux habitants (qui toutefois semblent l'apprécier comme un élément de folklore local). Jusqu'au jour où son ennemi juré fait appel à des chasseurs de démons...

Oui, cherchez pas, cette accroche n'a aucun sens.


Donc, dans Darkestville Castle, on joue un méchant. Là le jeu peut partir dans 2 directions, soit jouer la carte du méchant à fond, soit jouer la carte du méchant plus irresponsable que vraiment méchant. Ce sera la deuxième option pour ce point & click où finalement la dimension "méchant" n'est pas si exploitée que ça.


Côté gameplay, j'ai tout de suite eu la sensation que les développeurs ont été aussi marqués que moi par The Curse of Monkey Island. En effet, le gameplay est décalqué (un médaillon avec 3 actions : main, yeux, bouche). C'est simple et efficace (bien que moins bien poussé que dans TCoMI). D'ailleurs l'inspiration Monkey Island s'entend jusque dans la musique qui rappelle des sonorités très proches de ce qu'on avait pu entendre dans la série Monkey Island. Même dans le graphisme on sent une certaine inspiration.


Les graphismes parlons en : ne vous fiez pas à la jaquette, les graphismes du jeu sont beaucoup plus rudimentaires. Parfois tracés à traits grossiers, avec des animations très limitées et des styles graphiques parfois hors de propos (exemple : les chasseurs de démons et leur style "manga" dénote radicalement de tout le reste). Si je comprends le manque de moyen de la petite équipe, j'ai souvent trouvé les graphismes très limites, voir carrément laids.


Côté jeu et énigmes, c'est tout aussi divers, pas mal de bonnes idées mais aussi des énigmes dont la résolution paraît complètement aléatoires, ou encore des quêtes d'objets qui n'ont littéralement aucun sens. Probablement pour apporter un peu de "fun" dans l'aventure mais personnellement il ne me suffit pas de devoir chercher des objets débiles pour rire un bon coup... Un aspect ludique qui paraît donc mal maîtrisé, du moins dans la première partie (ça s'améliore un peu dans la dernière partie).


En définitive la seule chose que je sauverai reste l'écriture qui finit par nous rendre sympathique le personnage principal (ce n'était pas gagné) et finalement le scénario qui, bien que foutraque, reste assez bon enfant et plaisant à suivre.


Ca reste donc assez peu et, même si j'ai trouvé que la dernière partie s'en tirait mieux, j'ai eu relativement peu de plaisir à parcourir les quelques 7 heures de ce titre.


Pas complètement honteux en définitive, parfois même de bonnes idées, mais dans l'ensemble je ne recommande pas.

Ignus
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le 29 sept. 2024

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Ignus

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