Killmonday avait commis le brillant Fran Bow en 2015. Je n'attendais pas moins d'excellence dans leur récent Little Misfortune.
La patte graphique, la thématique horreur-enfance, tout semblait indiquer une continuité entre ces titres.
De fait, ils n'ont finalement pas grand chose à voir. Little Misfortune tient presque plus de l'histoire interactive que du jeu. En effet, nous sommes ici face à un side-scroller qui, au delà des éléments narratifs, n'apporte pas beaucoup d'occasion de se sentir dans un jeu.
Quelques décors à cliquer, une poignée de mini-jeux simplistes, quelques choix à effectuer, et des kilomètres à parcourir en cliquant bêtement. Le tout est tellement sommaire qu'on pourrait croire à jeu d'apprentissage.
Et c'est bien là que le ton blesse, nous avons d'un côté un jeu extrêmement enfantin, avec des personnages qu'on pourrait qualifier de niais, de l'autre une thématique, "adulte" horrifique, bien qu'elle soit étrangement édulcorée par rapport à Fran Bow : on est plus dans le malaise constant et la menace larvée que dans l'horreur indicible.
Je peux adhérer à ce genre de jeux simplistes, pourvu que l'expérience soit suffisamment courte et condensé pour aller à l'essentiel. Ici on peut compter sur un peu moins de 4h de jeux. Le problème c'est que ces quelques heures m'ont parus interminables...
Soyons clair : ni l'histoire, ni le jeu ne m'ont convaincu.
Restent un soin apporté aux décors, à l'univers étrange et décalé. C'est peu quand même.