Dodonpachi Maximum
Dodonpachi Maximum

jeu vidéo de Cave (2012Windows Phone)

On le sait, Cave s'intéresse depuis longtemps aux plate-formes mobiles, iOS en tête. Les heureux possesseurs d'appareils à la pomme peuvent ainsi profiter de leurs plus grands hits d'arcade. Mais quand ce développeur fameux décide de sortir un titre exclusif, à la surprise générale, c'est la plate-forme Windows Phone qu'ils choisissent pour l'accueillir. Ne disposant pas d'un appareil adapté, j'ai donc du attendre la version iOS (nettement plus chère d'ailleurs) sortie quelques moi plus tard. Je ne le regrette pas.

Le premier contact avec DoDonPachi Maximum (DDPM) est un peu rude : quand on est habitué aux décors chatoyants et aux designs si caractéristiques des hits de Cave, tomber sur des formes abstraites high-tech et des décors dépouillés laisse une impression désagréable de titre au rabais. En fait, le jeu se présente comme un programme d'entrainement à l'évitement de quantité massives de boulettes. C'est donc un peu circonspect que je lance le premier niveau, et c'est à partir de ce moment que le programme a entamé son insidieuse insertion dans ma vie quotidienne.

Très vite, une réalité s'impose à mes yeux : Cave a tout compris au jeu mobile. DDPM n'est pas un nouvel épisode de la série, c'est DoDonPachi repensé, remixé même, pour des parties rapides : le jeu propose une série de défis intenses, très bien calibrés, qui assurent une durée de vie colossale et une addiction totale. En sacrifiant et en simplifiant certains mécanismes usuels (par exemple, le jeu ré-attribue toutes les vies entre deux niveaux), le joueur se prend au jeu, progresse, insiste, se concentre, s'énerve, et ne décroche plus. A la manière d'Outrun, le jeu propose différentes routes pour arriver à la fin, routes dont le déblocage est conditionnel à un certain nombre de succès dans les niveaux précédents (au moins 2 parmi "No miss", "No Bomb" et "100% destruction rate"). C'est loin, très loin d'être facile, mais ce n'est pas infaisable et ça commence même plutôt doucement. C'est clairement ce qui fait la force de ce titre : une progressivité parfaitement dosée doublée d'une jouabilité absolument exemplaire. Le système de scoring, un hit rate simple et addictif, en remet encore une couche dans la course au skill.

Alors tant pis si la direction artistique n'est pas conforme au style habituel et si le jeu parait plus permissif, DDPM est une véritable drogue et un entrainement de champion au danmaku. Au final, c'est un titre mobile parfait, avec une valeur de production un peu faible mais doté d'un potentiel énorme en terme de consommation horaire. Une réussite.
JipéF
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le 29 avr. 2013

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