L'univers de ce jeu est formé d'un grand espace géométrique à plans variables et divisé en quatre chemins qu'on parcourt à la première personne, et au bout desquels se trouve une salle. Chaque salle contient son énigme qui, une fois réussie, permettra d'activer un levier. Lorsque les quatre leviers sont activés, le jeu est pratiquement terminé.
Les énigmes consistent à bouger des objets dans l'espace, ouvrir des portes, remarquer des anomalies et, à quelques rares endroits, être un peu agile ou rapide. Il n'y a pas de temps, une salle peut être recommencée si le joueur est coincé.
Un habitué des jeux où l'on doit modifier le centre de gravité et bouger des objets dans l'espace (ex. Portal) aura tôt fait de terminer Fragments of Euclid (durée estimée : 45 minutes).
J'en ai pris le double, car je n'ai pas une intelligence spatiale très développée. :-)
Il faut trouver nous-même ce qu'il faut faire, comment le faire. J'ai commencé (sans le savoir) par la salle la plus difficile.
J'ai passé un temps fou à comprendre qu'on peut empiler les cubes et grimper dessus pour atteindre les sorties se trouvant au plafond (dans un certain plan).
Une fois cette salle complétée, j'ai parcouru les autres très rapidement.
Ce jeu est un bel hommage aux travaux d'Escher, à ses plans et centres de gravité multiples et à sa perte de repères caractéristique ! J'y ai aussi vu un clin d'oeil aux bande-dessinées de Marc-Antoine Mathieu, mais peut-être est-ce de la surinterprétation. Tout en noir et blanc, sauf quelques objets monochromes, tout en lignes droites crayonnées : il a le mérite d'être original dans son design par rapport aux puzzles habituels et saura vous donner le tournis à quelques reprises.
À ce propos, n'hésitez pas à désactiver l'animation du rendu crayonné qui, additionnée aux dessins géométriques, accentuera l'effet de vertige.
Un beau petit jeu indépendant de la part d'Antoine Zanuttini, développeur chez Dontnod. Il avait testé le concept avec une courte démo aussi disponible en ligne, Non Euclidean Room.