C'est très court mais c'est très mignon !

44 minutes de jeu à mon actif

Et pourtant, je l'ai terminé ! De mémoire, et pour le moment, ce doit être le jeu dont j'ai mis le moins de temps à jouer/tester. En même temps, Message Quest, développé par Royal Troupe, de genre Point & Click, fait parti de ces jeux qui n'ont pour objectif que de proposer une expérience vidéoludique nouvelle, quitte à ne pas durer très longtemps. Néanmoins, il ne faut pas croire que parce que ce jeu se termine rapidement qu'il n'est pas intéressant (même si...). Voilà donc ce qu'on peut en dire !

Feste est un héraut (subtile jeu de mot !) qui doit délivrer un message à une figure héroïque afin d'empêcher la destruction du monde connu. Le problème, c'est que Feste est... fainéant.
Pas plus de spoil, comme à mon habitude !

Donc, pour une intrigue qui laisse une très petite heure de divertissement, on peut se douter que l'histoire n'est pas folichonne. Et quelque part, c'est le cas. Je reconnais que, au vu du gabarit du jeu, il ne faut pas forcément s'attendre à des rebondissements extraordinaires dignes d'un "triple AAA" (quand bien même, des essais sont proposés) mais il est vrai que de nombreux éléments apportés par notre aventure, notamment pour ce qui est des relations entre personnages ou du passé de notre héros sont jetés un peu trop rapidement sous le tapis malgré une volonté - peut-on le sentir - de détailler un minimum. De ce fait, on se retrouve avec un jeu qui ne souhaite pas forcément trop en déclarer puisque ce n'est absolument pas son but premier mais qui trouve tout de même le moyen de trop en dire au point de laisser le joueur perplexe sur certaines révélations. Après, soyons sérieux trente secondes, ce désagrément - si tant est que l'on puisse le qualifier ainsi - n'est vraiment pas insurmontable et on peut aisément en faire abstraction, ce qui nous laisse le temps d'apprécier le lore minimal de l'univers : celui de hérauts au étrange pouvoir et à la fonction plus qu'importante.
En réalité, il faut voir ce jeu comme un petit enfant à l'image de ceux de Perrault mais en plus mignon doté d'une morale discutable mais intéressante sur la volonté, le fait de surmonter les épreuves...
On pourra cependant être un peu désappointer vis-à-vis de la demi dizaine de combat qui, certes sont intéressants dans la forme mais qui, dans le fond, se révèlent quelque peu vides ; avec une compréhension d'affrontement qui n'est pas forcément claire au premier abord.

Pour les personnages, on va se retrouver avec les mêmes observations que lors de la découverte de AER Memories of Old : ils sont assez vides. On a bien une caractéristique principale pour chaque personnage présenté, du moins ceux qui ont le droit à la parole et c'est tout.

Mais le véritable point "original" de ce jeu réside dans son aspect graphique : on suit les aventures de notre Feste sur ce qui semble être des vitraux. Tous les tableaux de jeu sont des vitraux colorés dans un assemblage de formes originales proposant même une sorte de mise en abyme avec des passages où il faut recoller des morceaux de vitraux pour mettre au grand jour les étapes du passé de Feste. Le côté Point & Click sert plutôt bien l'esthétique de ce jeu avec des phases de construction donc (pour les souvenirs de Feste) mais également les recherches d'objets, la réparations des routes (qui est une des missions des hérauts)... Très franchement, c'est un bon point que l'on nous présente.

Et, au même titre que les graphismes, on peut souligner une bande son à la hauteur du point précédent : des mélodies légères et franchement immersives même si, à l'image du jeu, assez courtes.

De ce fait, Message Quest, de part sa durée de vie extrêmement courte, est un jeu à double tranchant. C'est clairement sur les premières secondes, les premières minutes où absolument tout va se jouer et va décider de l'appréciation du joueur. Si le jeu propose quelques éléments sympathiques, il reste à voir si une petite heure de divertissement sera à la hauteur des attentes. Pour ma part cependant, je recommande ce petit jeu pour les points précédemment cités car de la fraicheur de ce type, on en croise pas partout.
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !