Le copain sérieux, pas bête, mais ennuyeux.

Sur le papier, Suburbia avait tout du jeu qui allait me plaire : le portage d’un jeu de plateau basé sur la construction d’une ville. J’en salivais tellement à l’avance que j’ai acheté ce jeu sans attendre qu’il soit en soldes, comme je le fais pour beaucoup de jeux de société que j’ai récemment acquis sur iPad ou PC.

Dans la pratique, Suburbia est un jeu de placement de tuiles permettant de construire progressivement une ville. Les mécaniques de jeu sont principalement basées sur l’interaction des tuiles les unes avec les autres, permettant de modifier le revenu financier de sa cité (qui a un impact direct sur ses finances) et l’attractivité (ce qui a un impact direct sur votre population). Le but du jeu étant, à la fin de la partie, d’avoir la population la plus élevée.

Et, au fil des parties, on se dit que : c’est pas bête. On tente d’acquérir les tuiles nous donnant un avantage sur le long terme, on bidouille, on se triture la tête pour ne pas s’enfermer dans un schéma de développement qui va faire plonger nos finances. Et cela d’autant plus que le jeu s’enrichit lors des parties d’objectifs secondaires (du genre « construire le moins de zones commerciales », …) qui permettent d’augmenter son score.

Et c’est à ce moment que, en lecteur perfide que vous êtes, vous allez me renvoyer au début de ma critique et plus spécifiquement à la phrase « Suburbia avait tout du jeu qui allait me plaire ». Où est le loup ?

Le grain de sable, c’est que, au fur et à mesure que je jouais au jeu, je commençais à m’ennuyer. Et le pire, c’est lorsque j’ai enfin pu jouer à plusieurs joueurs en local : un plaisir assez limité et des parties qui se sont rapidement finies.

En essayant d’analyser ce sentiment, j’en ai tiré plusieurs conclusions. Tout d’abord, l’interface du jeu, pas mauvaise, pas moche, mais un peu rigide. Mais je pense que c’est surtout le rythme du jeu qui pêche, associé au fait que les interactions avec le ou les autres joueurs lors des parties à plusieurs sont excessivement limitées. Quand vous jouez à Suburbia à plusieurs, c’est comme si vous faisiez une partie seul dans votre coin avec d'autres joueurs dans leur propre coin.

Du coup, même si Suburbia est loin d’être un jeu mauvais, il m’a quand même déçu. Basé sur des mécaniques pas idiotes, il a quand même réussi à m’ennuyer et je suis passé assez rapidement à autre chose. Dans le doute, essayez le quand même, surtout si vous avez l’occasion de l’acquérir à un tarif réduit (qui n’arrive jamais selon mon suivi des soldes sur l’App Store), et voyez si vous êtes conquis malgré une certaine austérité du soft.