DLC standalone
Habituellement les DLC demande le jeu principale et s'inscrive comme un contenue additionnel. Subnautica : Below Zero se présente comme un nouveau jeu dans notre bibliothèque Steam et ne demande pas...
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le 5 févr. 2019
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Jeu de Unknown Worlds Entertainment et Bandai Namco (2021 • Nintendo Switch)
Spoiler mineurs
Disons-le tout de suite, ce second opus ne m'a pas mis dans le même état de transe fiévreuse que le premier Subnautica (2018) (comme quoi son alchimie était subtile). Mon opinion du jeu, acheté day one de la release Switch (ça a son importance) se sera formée en trois strates successives : d'abord la déception de découvrir qu'il ne s'agit pas d'une vraie suite, ensuite la frustration de comprendre que les atouts du premiers Subnautica ne sont plus aussi percutants et enfin l'énervement face à ses défauts, qui ont empiré.
Appeler Subnautica: Below Zero (2021) une suite est peut-être techniquement juste, mais il s'agit surtout d'un DLC standalone : même moteur, mêmes mécaniques. L'ajout de la jauge de température est anecdotique, et ne sert finalement qu'une jauge d’oxygène bis pour la surface. Pourtant, le passage en environnement polaire était une bonne idée, et aurait pu permettre l'introduction de tout un tas de nouvelles mécaniques : un cycle jour/nuit asymétrique (on aurait même pu avoir des saisons, on commence dans le jour sans fin de l'été polaire pour finir dans la nuit éternelle, ça aurait fait monter progressivement la difficulté), des courants marins, des marées, des différences de salinité... ou tout simplement une vraie mécanique de température qui fonctionne aussi sous l'eau.
Finalement, les vraies nouveautés de gameplay sont à chercher du côté des véhicules, avec l'apparition sur la terre du snowfox, aka la savonette, et dans l'eau de l'aquatracteur au concept modulaire intéressant mais qui devient une plaie à manoeuvrer dans les biomes exigus... encore plus que le cyclops du premier opus, que j'aimais bien qui avait le mérite de proposer un gameplay vraiment différent du seamoth. On regrettera au passage l'absence de sonar, qui me force parfois à abandonner les commandes de mon tracteur pour ressortir le bon vieux seaglide, ce qui est pas pratique et même complètement con.
Mais bon, on aurait pu être en droit de s'attendre à un DLC sans beaucoup de prises de risques mais qui capitalise sur les forces du premier Subnautica. Malheureusement, s'il y avait de l'intention, le résultat est clairement en deçà. La carte est significativement plus petite, ce qui n'est pas un grand problème horizontalement, mais quand on s’aperçoit qu'on ne descend pas en dessous de 950m (contre 1500m dans le premier !), on se dit : bah c'est déjà fini ? Et c'est clairement décevant. D'autre part le plus grand focus sur la terre ferme est un peu malheureux car ce n'est clairement pas le gameplay le plus intéressant.
L'histoire fonctionne moins bien, avec deux parties complètement indépendantes : l'intrigue autour de la soeur de Robin, et celle autour d'Al-An (dont les dialogues sont finalement assez stéréotypés). On voit tout arriver à un kilomètre et il n'y a aucun retournement de situation.
Les biomes sont moins nombreux (25 contre 35), plus répétitifs, et dans l'ensemble moins vibrants et moins originaux. Le bestiaire apporte un peu plus de variété, mais on est pas loin d'un simple reskin de l’écosystème.
L'effet waouw est bien moindre, mais bon, c'est aussi du au fait qu'on ne peut découvrir qu'une seule fois quelque chose, et que Below Zero ne se détache pas assez de son grand frère. Finalement, les seules fois où j'ai vraiment retrouvé l'émerveillement teinté d'effroi et de magnétisme de Subnautica sont :
Trois moments forts mais trois moments seulement.
Mais l'énorme boulet que se traine Subnautica: Below Zero se trouve surtout sur le capot. En tout cas le capot de la version Switch. C'est quasiment injouable, bien pire que les problèmes que j'avais eu avec le premier jeu (sur mac...).
Déjà c'est hyper laid et le framerate parfois ignoble, mais bon, c'est la Switch, hein. Rien de surprenant.
Et puis, comme dans le premier, on retrouve un clipping assez monstrueux ainsi que pas mal de soucis de collision. Le ver des glaces est au passage un concept intéressant mais on sent que le moteur n'a pas été conçu pour ça.
Et surtout. Surtout ! Ça plante LITTERALEMENT toutes les demi-heures. J'ai du littéralement mettre un timer récurrent toutes les dix minutes pour sauvegarder manuellement ma partie et réduire le temps perdu. Ça m'a rendu dingue, et c'est un gros foutage de gueule de sortir un jeu dans cet état. J’espère que des patchs viendront arranger tout ça.
Bref, Subnautica: Below Zero est à aborder comme un DLC conséquent qui manque d'imagination et de finition, divertissant mais finalement un gros cran en dessous de son prédécesseur. En soit il mérite quand même un 6 ou 7/10, si ce n'est pour les problèmes de cette version Switch, à fuir comme la peste. Si jamais les développeurs décident de se pencher sur une vraie suite, je suivrai l'affaire avec intérêt.
Fini en 47 heures sans compter le temps perdu lors des plantages.
Créée
le 31 mai 2021
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