Sydney Hunter est un jeu de plateformes, d'action et d'exploration de style rétro, à mi-chemin entre Castlevania et Montezuma's Revenge.


On va donc fouiller les différents niveaux à la recherche de reliques diverses, et mettre de grands coups de fouets dans des rats, serpents et chauve-souris, dans des niveaux linéaires à forte tendance exploratoire qui regorgent de secrets, ponctués d'un boss de fin, qui sont d'ailleurs rarement très intéressants voire franchement très mauvais.


Ces niveaux sont relativement variés, avec un level design globalement plutôt bon, malgré quelques petites erreurs de détail de level design de temps en temps. Ils sont à l'ancienne, avec les ennemis qui réapparaissent lorsque l'on quitte puis revient dans la salle, et des pièges un peu partout, mais jamais vraiment vicieux.


Syndey Hunter n'est pas particulièrement difficile au global, et même si la frappe est un peu molle à cause de son délai, les contrôles sont tout de même assez précis, et on finit par bien le prendre en main. Tant qu'on reste vigilant et qu'on fait bien attention à tous les pièges, et à l'exception des quelques niveaux avec des checkpoints très espacés, je n'ai pas rencontré de difficulté insurmontable ; je regrette surtout un niveau particulièrement long, difficile et complexe, alors qu'il n'a aucun checkpoint, et qui n'est absolument pas fun.


Le problème principal du jeu, ce sont les hitboxes dramatiquement mauvaises : il arrive beaucoup trop souvent de se faire toucher par un ennemi ou un piège alors qu'il n'y a aucun contact visuel (arbitrage vidéo à l'appui). Ce n'est en général pas très pénalisant heureusement, mais lorsque ça arrive, on n'a pas toujours très envie de continuer à jouer, si vous voyez ce que je veux dire.


On notera aussi avec horreur un mini-jeu arcade, type Pitfall, obligatoire pour terminer le jeu, nul à chier et atroce, avec des hitboxes encore pires que le jeu principal, car apparemment c'était possible. Heureusement, il n'est pas très long (seuls deux niveaux doivent être complétés), mais c'est une véritable punition, avec zéro intérêt. Je me demande vraiment ce qui est passé par la tête des développeurs.


Graphiquement, Sydney Hunter est correct sans plus, avec une impression tenace que tous les éléments ne collent pas entre eux, et que le jeu mélange plusieurs bibliothèques de textures. L'ambiance Maya est vaguement présente dans certains personnages et quelques éléments de décor, mais n'est pas très poussée, et au final on a souvent l'impression d'être dans une grotte générique.
Les musiques sont correctes voire très sympas, mais les bruitages sont aléatoires : certains sont corrects, et d'autres absurdes.


Un petit détail, il y a des tentatives d'humour et de jeux de mot (en anglais) dans les dialogues, la volonté est bonne mais ça tombe souvent à plat.


Bref, un jeu finalement assez générique et qui mériterait beaucoup plus de finition pour être vraiment recommandable.


Toutes mes captures : https://twitter.com/i/events/1223604411026591744

cosmoschtroumpf
6
Écrit par

Créée

le 10 févr. 2020

Critique lue 288 fois

1 j'aime

cosmoschtroumpf

Écrit par

Critique lue 288 fois

1

D'autres avis sur Sydney Hunter and the Curse of the Mayan

Sydney Hunter and the Curse of the Mayan
Vash
7

Personnage archétype et la malédiction de [insérer une tribue perdue de votre choix]

Sydney Hunter and the Curse of the Mayan se veut un hommage à l'époque des jeux d'action-plateforme / aventure, avec notamment ici une imitation graphique de la MSX. On y retrouve l'indémodable...

Par

le 8 juin 2020

Du même critique

Streets of Rage 4
cosmoschtroumpf
9

Critique de Streets of Rage 4 par cosmoschtroumpf

Après Wonder Boy Dragon’s Trap, Dotemu et Lizardcube reviennent sur une autre série mythique de Sega pour la dépoussiérer et lui redonner un coup de jeune, mais cette fois-ci sur un nouvel...

le 15 avr. 2021

7 j'aime