De la maturité
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Jeu de CD Projekt, CD Projekt RED, Marcin Przybyłowicz et Bandai Namco (2011 • PC)
4ans après une entrée fracassante dans la cour des RPGs qui marquent une génération, c'est tout naturellement que les polonais de CD Projekt remettent le couvert pour nous offrir la suite des aventures du Sorceleur Geralt de Riv. Revu et corrigé en tenant compte des retours critiques de la presse et du grand public - tous deux sous le charme de l'univers né de la plume de Andrzej Sapkowski - Assassins of Kings s'impose donc sans mal comme l'un des RPGs majeurs du XXIe siècle. Pour faire simple, ce second opus reprend le meilleur de son ainé et le transcende tout en faisant en sorte de gommer les quelques défauts qui en ternissaient l'expérience.
Pour ceux qui prendraient le train en marche, The Witcher nous met aux commandes du chasseur de démons Geralt de Riv qui recherche les bribes de son passé en parcourant un monde ravagé par la guerre, le racisme et la pauvreté. Résolument ancré dans une dark fantasy toujours plus mature, ce second volet débute peu de temps après les évènements contés dans la cinématique de fin du premier épisode. Ici, notre Sorceleur amnésique est purement et simplement accusé d'un régicide qu'il n'a pas commis et il a bien l'intention de laver son honneur dans le sang et les larmes du coupable.
Si l'on pourra regretter que les choix scénaristiques effectués dans le précédent jeu n'ont ici que peu d'importance - pour ne pas dire aucune incidence - force est d'admettre que les décisions prises au cours de Assassins of Kings transfigureront sans mal le déroulé de l'aventure. Ainsi, si le jeu se targue de proposer 16 fins, il faudra surtout retenir que le choix imposé à la fin du premier des trois actes aura pour conséquence d'offrir deux trames radicalement différentes; les lieux visités, les personnages rencontrés et les quêtes proposées seront donc totalement différentes. En somme, de quoi ravir les joueurs cherchant à maximiser la replay value de leur achat.
Et comment se priver de vivre à nouveau une aventure aussi bien ficelée quand cette dernière propose une plastique, une OST - composée par Adam Skorupa et Krzysztof Wierzynkiewicz - ainsi qu'une direction artistique de haute volée ? Si The Witcher II affiche aujourd'hui cinq printemps au compteur, il le fait avec fierté et panache car en tournant aisément en "Extrême" sur les machines contemporaines, la qualité graphique est au rendez-vous et flattera à n'en pas douter plus d'une rétine. En scénarisant ses quêtes annexes - donc en abandonnant celles estampillées FEDEX - et en proposant des environnements plus ouverts conférant (presque) au soft des allures semi-open-world, CD Projekt réussit à faire voyager le joueur dans des lieux inspirés et variés.
Cependant si au début les cartes semblent grandes et occasionneront quelques tracas aux joueurs qui, comme moi, n'ont aucun sens de l'orientation, on finit toutefois par réaliser qu'elles ne sont en fait qu'une succession de larges couloirs imbriqués et entremêlés les uns dans les autres. Qu'à cela ne tienne, le sentiment d'exploration est bien réel et les balades sont toujours l'occasion d'accomplir une quête annexe, de cueillir quelques plantes ou tout simplement de profiter d'un système de combat intégralement repensé. On dit donc au revoir au système basé sur le rythme pour mieux accueillir une expérience plus orientée vers les standards du Action RPG moderne.
Comprenez par là que dorénavant les affrontements passent par l'esquive, le contre, la parade, la gestion de l'endurance ou encore la maîtrise des distances. Plus technique, le début du jeu se fait néanmoins dans la douleur car Geralt ne bénéficie que d'une version tronquée de son arbre de compétences. Mais ce sentiment de relative faiblesse s'estompe bien rapidement une fois toutes les branches de spécialisation accessibles, la concoction de potions et d'huiles au point et des équipements dignes de ce nom forgés. A tel point que de victime, notre Sorceleur épouse finalement le statut d'implacable machine à tuer. Et on ne s'en plaindra pas.
A l'arrivée The Witcher 2 se révèle donc bien être l'aventure dantesque et épique que l'on espérait. Approfondissant considérablement le fascinant background de l'oeuvre Sapkowski et indéniablement plus beau, plus dense, plus complet et plus abouti que son prédécesseur, cette suite est assurément un Must Play pour tous les joueurs souhaitant vivre une épopée fantastique maîtrisée de bout en bout. Par ailleurs Assassins of Kings s'avère être la porte d'entrée idéale pour s'attaquer au grandiose troisième et ultime opus de la saga et de facto il serait regrettable de se priver de l'opportunité d'en saisir toute la portée scénaristique. En conclusion; laissez vous (à nouveau) ensorceler si ce n'est pas déjà fait !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 3 déc. 2016
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2 j'aime
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