Testé sur PS VR avec pad et Move
Jeu figurant entre Moss et AstroBot parmi un "top 20 Youtube quelconque" des jeux PSVR du moment, je l'ai acquis par curiosité et sans méfiance particulière. De prime abord, je me suis un peu senti arnaqué par le produit.Il faut dire que la réalisation technique de ce jeu est très minimaliste. Pas de texture ou presque, un monde d'aplat sans grand génie ni ambition artistique. N'est pas Mirror's Edge qui veut. On imagine que c'est le prix à payer pour avoir un jeu qui tourne bien. Mais cette simplicité diminue l'impact de l'immersion du titre. Et c'est pourtant une des forces de la VR.
Ensuite vient le moment d'y jouer. Oublions de suite l'expérience au pad, l'intérêt est plus que limité. Manette Move en main, la donne change. Ce jeu de plateforme, d'ascension, prend son intérêt avec ces controleurs. Notre avatar peut attraper certaines textures et escalader des structures de plus en plus intéressantes. Et la mécanique principale est celle du saut lorsque vos deux mains attrapent la même surface pour mieux y rebondir. Enchaîner ces sauts permet d'atteindre de plus en plus d'altitude. Et c'est de façon naturelle que l'on va arpenter les premiers niveaux en s'étonnant d'y prendre un certain plaisir malgré la pauvreté du décor offert.
Si le gamedesign rattrape un peu le manque d'immersion du monde, il est confronté à quelques problèmes. Il n'est pas rare de devoir observer tout autour de soi pour trouver la prochaine prise nécessaire à notre ascension et il n'est pas rare que cette prise soit dans notre dos et nous demande donc en toute logique de nous retourner. C'est donc dos à la caméra que nous jouons, nous enroulons dans le fil du casque, et perdons surtout un peu de précision dans nos mouvements. Un clic sur le pad nous permet de "recentrer la caméra" et comble ce défaut mais rien n'est prévu sur les move et je ne vois pas comment certains niveaux seraient faisables sans ces controleurs (sans parler du plaisir quasi absent manette en main).
To the top laisse un sentiment un peu désagréable. On a envie de l'apprécier car il propose quelques bonnes choses mais ses imperfections sont trop voyantes pour qu'il justifie vraiment sa place dans un quelconque top 20. Son côté "projet d'étudiant sans envergure" est aussi une faiblasse à mes yeux. Je ne serais peut être pas aussi dur si To the Top n'était pas vendu une vingtaine d'euros.