Le jeu raconte l'histoire d'un groupe de survivant d'un crash d'avion dans une montagne en Argentine. Tous pensent d'abord à un accident mais ils se rendent vite compte qu'ils ont été victimes d'une attaque terroriste visant une des passagères : une activiste fortement opposée à la dictature de Meruza.
Le synopsis m’avait beaucoup intrigué quand j’ai découvert ce titre la première fois, surtout pour un jeu de cette époque. Hélas l’histoire n’a rien d’exceptionnel et on devine facilement où le scénario nous emmène à chaque fois, mais la force principale de ce jeu c’est surtout son ambition d’essayer de réaliser un film sur une Playstation 1.
Les cinématiques sont très nombreuses (environ 1h30 pour un jeu qui dure 4h), quasiment tout est doublé en dehors des moments de gameplay, les dialogues sont intégralement en anglais/espagnol alors que le jeu en lui même est en jap et l’histoire avance sans temps mort. Bon les acteurs jouent pas tous très bien mdr mais l’intention est louable, on s’attache assez vite au groupe de survivants et à l’intrigue de révolution politique qui se découvre petit à petit. On oublie parfois qu’on est face à un jeu PS1 de 2000 et non pas devant un film d’aventure.
L’aspect point & click est très basique : on se balade à l’écran avec un curseur, on peut ramasser certains objets et les réutiliser selon le contexte. Chaque perso à sa propre spécialité: Kato peut grimper aux murs, Steve est le mécano, Pachamama est bilingue et peut traduire l’espagnol au reste du groupe, Julia peut tuer les gardes et Lopez peut bouger des gros trucs.
Les « énigmes » ne sont jamais très compliquées et se résolvent beaucoup plus par l’exécution (quel perso ou objet doit être utilisé à quel moment afin de libérer le chemin pour tout le monde) que par la réflexion pure.
L’avantage c’est qu’on est rarement coincé par une énigme trop alambiqué comme dans certains jeux du genre. Il y a un système de santé à gérer et le jeu fait Game Over si un seul personnage meurt, mais il est tellement généreux en checkpoint que c’est jamais un problème.
Bref ça se boucle rapidement, on rentre facilement dans l’aventure et en plus ça a enfin été traduit en anglais depuis quelques mois. Idéal pour découvrir une bizarrerie de la PS1 le temps d’un après-midi.