L'annonce d'un petit spin-off à Alan Wake, que je porte encore dans mon cœur comme une des plus belles œuvres vidéoludiques de l'histoire, m'avait passablement secoué l'échine à l'époque. Ça s'annonçait grandiose, en plus ça se passerait dans un épisode de Night Springs - série télé qui faisait office de clin d'œil appuyé à la Quatrième Dimension - et donc dans un univers dans l'univers d'Alan Wake !
Le premier niveau se passe bien, on découvre doucement l'histoire, on retrouve Alan tout seul, piégé dans son cauchemar et son alter ego, M. Grincement, qui contrôle cet épisode.
Et putain c'était nul.
Les créateurs d'Alan Wake ont pris la sensation d'aventure de leur jeu et son gameplay, les ont mâchouillés et recrachés sous la forme de ces hernies malappétissantes dans lesquelles j'ai englué mon pad pendant quelques petites heures. Trois niveaux qui s'enchaînent à dégommer du Possédé au pistolet à clous ou à la cartouche au gros sel de façon décérébrée. Au début on s'intéresse un peu à l'histoire, on se soucie des problèmes de Bonnasse 1 dans le motel, de Bonnasse 2 à l'observatoire et de Bonnasse 3 au drive-in (ouais c'est dommage, mais il semblerait qu'ils aient préféré les caractériser par leur plastique polygonale plutôt que par un quelconque vrai ressort scénaristique) et puis on arrive à la fin pour... tout recommencer.
On refait les trois mêmes niveaux, on n'écoute plus vraiment et on skip les dialogues, vu que de toute façon c'est à base de "ouais attends si je fais ça bien on sort de la boucle temporelle" et on collecte les collectibles pour avoir le succès à la fin (les pages étaient mêmes moins bien écrites que dans le premier Alan Wake, c'est triste). Et bim c'est rebelote sauf que cette fois c'est la bonne. Au moins quand on revisitait les mêmes environnements dans Alan Wake, y'avait des petits events qui transformaient la nature desdits environnements.
Fainéantise d'écriture, des niveaux qui rebouclent pour s'économiser des environnements. Même si c'est un spin-off et que c'est censé être un petit jeu, ben j'étais bien dégoûté. Si SensCritique proposait un bouton "cœur brisé", je cliquerais dessus.
Ben allez tu sais quoi, j'vais même baisser encore sa note, tiens.