Bon, soyons honnêtes, voir SEGA sur une jaquette peut rebuter. Mais à l'instar de jeux comme "Valkyria Chronicles", le distributeur peut aussi inscrire ses lettres de noblesse dans l'histoire récente du jeu vidéo, de quoi rassurer les papy du paddle comme moi.
Bref, j'ai donc testé (et apprécié) cet opus de la série avec un certain a priori au départ.
Premier constat: le jeu offre un gameplay perfectible mais relativement bien fichu au demeurant.
On pourra donc prendre en main le jeu assez facilement et profiter de toutes les capacités de chaque classe, armes et compétences étant à acquérir au fil de l'eau.
A noter que les développeurs ont apporté du soin pour coller aux petits détails qui enrichissent l'expérience de jeu: Les petits barrissements des alien en train de claquer, le léger chuintement des fusils mitrailleurs des marines crachant les balles, les différents modes de visions du Predator, ou encore la possibilité de faire claquer les mandibules des aliens... Tout est là.
Alors bien sur il faut prendre ce jeu comme un gros défouloir. Pas d'XP ou de compétences à faire évoluer, ni de quêtes annexes pour prolonger l'expérience. Ici on va direct à l'essentiel.
L'expérience de jeu est basée sur le plaisir immédiat, mais aussi pour le fan service, soyons honnête. Et du fait qu'on n'a visiblement pas bénéficié de budgets colossaux pour exploiter cette juteuse licence, on n'aura que l'essentiel.
Mais qu'à cela ne tienne: je n'ai pas non plus eu l'impression d'être prix (héhé) pour une vache à lait.
Les modes solos offrent chacun une petite huitaines d'heures de jeu, avec la possibilité de choisir après chaque niveau entre les trames des Marines, des Aliens ou des Predator.
Il y en a donc pour tout les goûts et on a accès de fait à une variété relative des gameplay, sans trop de redondance non plus dans le level design; car seules deux ou trois arènes restent communes aux trois trames.
Cette durée de vie n'est certes pas extraordinaire, mais reste largement dans la moyenne. L'orientation de cet "Alien vs. Predator" étant par ailleurs sans surprise, (défourailler correctement sans trop se poser de question) il faut donc adhérer au FPS défouloir pour apprécier le jeu.
Mais même si je regrette la facilité prise par les développeurs autour de ces licences, il faut quand même admettre que ces deux licences se sont croisées au cinéma pour offrir ET du fan service ET relativement peu d'enjeux.
On savait d'emblée que tout tournerait autour d'une chasse à l'homme (ou à la bestiole) et que ce serait sans doute orienté vers un film d'action.
On reste donc cohérent dans l'orientation de ce jeu, même si j'admet qu'un peu plus de prise de risque ne m'aurait pas déplut.
Les développeurs ont néanmoins cherché à respecter les détails et à rester cohérents face aux différentes licences. On ne saccage rien comme dans cette saloperie d'"Aliens : Colonial Marines".
La trame est un gros prétexte, oui, mais on respecte l'univers.
Durant donc les quelques quinze heures que j'ai passées derrière mon pad (ô bonne surprise de la version PC, la manette est compatible) j'en ai donc eu pour mon pognon.
L'expérience est fun et même relativement crispante lorsqu'on attaque les rencontres avec les Boss emblématiques. (Reine Alien, Predator et Alien Predator)
Il faut vraiment élaborer des stratégies pour en venir à bout, ce qui vient vraiment caresser le joueur dans le sens du poil.
Cool.
Graphiquement le jeu reste fluide et plutôt joli, ce qui ne gâche rien. Les cinématiques sont courtes et les doublages de qualité.
Vous l'aurez donc compris: ce jeu est un gros défouloir, bien réalisé et clairement orienté pour vous faire plaisir, surtout avec le Predator. La violence caricaturale mais néanmoins cohérente avec l'univers des films vous fera autant sourire que hocher la tête avec satisfaction.
C'est après tout ce qu'on attend implicitement d'une telle licence.
Et tout y est.