Betty mousse

Je dois avoir un problème avec King.
Si si je vous jure allez voir Candy Crush Soda Saga, c'est moi le mec qui a bien voulu en faire une critique.

Allez savoir pourquoi, à chaque sortie d'un jeu de l'écurie King, je fonce tête baissé avec déjà une checklist de points à remplir. Une heure de jeu et j'ai coché toute les cases.

D'abord le principe du jeu.
La firme innove en faisant pour une fois intervenir des lettres dans un jeu dont on se doute déjà un peu du concept. Et par concept je n'entends pas celui, primaire, de faire des mots les plus longs possibles pour avoir le score idéal de 3 étoiles. Ça, comme dans n'importe quel jeu King est une introduction, bête, méchante et vite oubliée qui osera revenir à votre mémoire de temps à autres. Car ils ont bien compris les fourbes, qu'on ne garde pas son public pendant 1000 niveaux de C**andy Crush** sans proposer au moins 2 ou 3 types de niveaux différents. Et donc très vite arrivent les objectifs de case à détruire (ici ce seront des bulles à éclater), ou des éléments à faire tomber en bas de l'écran de jeu (ici ce sera des fromages parce que ouais il y a un background thématique il paraît).
Je n'oserais pas continuer le jeu pendant des semaines et des semaines pour voir si d'autres missions arrivent mais on a beau nous dire qu'il y en a là au moins deux, très vite l'ennui se pointe, les niveaux s'avèrent peut originaux et les rares mécanismes qui viennent pimenter le jeu sont déjà connus (les cases à détruire plusieurs fois par exemple).

Remplacer des bonbons par des lettres ne suffit pas à faire une révolution. Ou devrais-je dire évolution car la révolution à bien lieu, nous avons fais un tour complet de la question King.
Et ce soleil, cette astre flamboyant, ce monument stellaire se doit bien d'adapter ses œuvres Ô combien gigantesque à la petite population vieillissante et très peu joueuse qui constitue son cœur de cible.
Alors plusieurs manœuvres vous permettront de facilement atteindre vos objectifs mais se résument toute à "plus vous faîtes de longs mots, plus le bonus sera grand". Sauf que.

Sauf que le bonus pour les mots de 4 lettres se révèlent être le plus puissant dans bien des situations. Stupeur, émoi et effarement. La clé du succès serait donc là ? Ne faire que des mots de 4 lettres, pas plus, pas moins (les mots de 2 lettres sont interdits de toute manières, même avec la case QU, si si) ? Un peu à la manière du génial Two Dots qui avouait sans aucune honte que finalement le mieux c'était de toujours faire des carrés, AlphaBetty nous fait vite comprendre dans ses tutoriels très mauvais et incomplets ("on va bien insister sur un truc au début du jeu puis ensuite allez vous faire mettre") qu'il faut faire du 4. Ton mot peut faire 6 lettres ? Tant pis tu le réduiras à 4.

Ça réduit encore un peu l’intérêt du jeu mais il ne faut pas être dupe ça permet surtout à des gens ayant peu de vocabulaire (genre au hasard... moi) de très bien se sortir de situations assez complexe en utilisant "nues", "sexe" ou "bit*". Mais non je ne fais pas une fixation..

Les graphismes étonnamment sont parmi les plus beaux des jeux "saga". Mais justement ce mot "saga" n'as plus aucun sens tant les jeux mis à part dans leur fonctionnement ne développe aucun univers commun et aucune esthétique cohérente.
Ici Betty doit être probablement une souris (oui parce que fuck les intros) qui est en avion et qui euh.. ben.. elle veut du fromage on suppose. C'est une souris sacrebleu !
On voit déjà venir à l'avance les différents mondes thématiques toujours plus laborieux dans leur inventivité (surtout qu'ils ont refait l'erreur de leur donner des noms). Oui le background n'a aucun intérêt dans des puzzle game aussi bad game mais c'est dommage car la direction graphique était assez honnête et on se doute bien que toute la communication autour devrait suivre (parce que nom de Dieu les mecs ont fait des pas de géant pour leur pubs depuis leur débuts).

On papote on papote mais sans être une purge, AlphaBetty reste assez médiocre car peut enclin à se développer sur des centaines de niveaux (ce qu'il fera) tout en surenchérissant les invitations à donner nos précieux écus pour pouvoir caser le mot "Fuck" ou "King".

Allez, on se retrouve au prochain jeu.