Bon, ça fait trois mois que je n'ai pas touché au jeu et que je n'y ai que très peu pensé, j'imagine donc que j'ai suffisamment de recul pour avoir l'avis le plus honnête envers moi-même possible. Mine de rien j'ai presque deux-cent heures de jeu plutôt agréables au compteur, j'ai donc bien usité le titre, malgré le fait qu'il soit pensé pour que l'on y joue sur la durée. Et c'est peut-être justement là que le bât blesse, mais j'y reviendrais.
Déjà, il faut savoir que je ne suis pas un particulièrement aficionados de la série, malgré quelques courtes expériences sur certains opus, et que si j’attendais avec impatience l'arrivé de sa nouvelle mouture dans ma boite-aux-lettres, c’était plus pour tromper mon ennui pendant le confinement (qui n’était pas tellement plus fort que le reste du temps, il faut l'admettre) que réellement par amour de la franchise.
Bon, le jeu à fini par arriver, logique, et j'y ai joué, tout aussi logique, et j'ai pris plaisir, grand plaisir, un peu moins logique vis-à-vis de ma note finale (pas si catastrophique que ça en vérité).
Je n'y ai pas vraiment joué de la manière optimale, pensée par les développeurs, car j’étais trop impatient d'avancer dans le jeu pour ne le lancer qu'une demi heure/une heure par jour. C'est peut-être ce qui m'a lassé sur la durée, même très probablement en fait, mais j'y jouais six à huit heures par jours. Sur le premier mois ça allait, quoique mon intérêt pour le titre ainsi que mon temps de jeu quotidien diminuait à vue d’œils à mesure que le temps passait, mais à force je ne lançait plus le jeu que pour faire les activités quotidiennes (acheter touts les objets et les fringues des boutiques, déterrer les fossiles, choper des poissons, les vendre, faire la causette avec deux trois villageois, aller voir le personnage spécial du jour, ne pas m'occuper de la décoration car c'est pas mon truc, et quitter le jeu...(pas forcement dans cet ordre)) et tout ça, irrémédiablement, çà crée une routine. Et le nœud du problème est là, je ne supporte pas la routine dans un jeu vidéo de cet ordre là. J'ai autre chose à foutre dans ma vie que de faire la même chose chaque jours, dans un univers fictif, inutile et virtuel qui plus est. J'ai déjà UNE vie de merde, si je dois m'en taper une deuxième, mais où cette fois, en plus, j'ai des amis, ça va pas le faire !
Et en fait je viens de comprendre une chose au fil de mes pérégrinations mentale, qui m'a justement poussé à rédiger cette critique. C'est simple, le simulateur de vie c'est pas pour moi. Ou en tout cas pas Animal Crossing, tout simplement parce qu’il enlève un des intérêts majeurs d'un simulateur de vie (bien que je n'en ai pas touché un seul autre, parce que ça reste clairement pas ma came) la liberté. Pas forcement la liberté poussée à l’extrême comme dans un sandbox à la Just Cause, ou liberté rime juste avec tout faire péter, mais plus une liberté simple, celle des choix de vie. Quel métier v'ai-je exercer ? J’épouse Bernadette ou Brigitte ? Ce matin je mate la télé que j'ai payée avec mon RSA ou je cherche un emploie stable ? On ne retrouve pas ça du tout dans Animal Crossing. Alors certe, c'est pas le but, et j'en suis bien conscient, mais reste quand même que du coup, passé un certain seuil d'heures sur le jeu il est difficile voire impossible pour moi de ne serait-ce que le relancer. Passons sur les évidement problèmes d'ergonomie mal pensée du jeu et saluons au passage l'excellente bande sonore et les graphismes léchés qui participe grandement au charme enfantin du titre.
Au final ce jeu reste très bon pour peu que l'on soit adepte de la formule, le système de craft est extrêmement bien pensé mais reste accessible, à tel point que collectionner des plans était, de mon point de vue, vraiment addictif. Le jeu dispose d'une très bonne direction artistique et malgré le fait qu'il était plutôt vide à sa sortie, il s'est vite vu étoffé par des mise à jours de qualité. Je le répète ce jeu est très bon pour peu qu'on adhère à un jeu sans gameplay et principalement bâti sur la décoration, d’intérieur comme d’extérieur.
Mais j’adhère pas...